
Le Salon Rouge d’Aiichou
Le Salon Rouge est un podcast qui donne la parole à des individus et à des professionnels pour explorer les thèmes de la sexualité et du travail du sexe de manière ouverte, inclusive et informative.
Au menu du Salon Rouge :
- Des discussions et des interviews avec des travailleuses du sexe, des militants, des chercheurs, des éducateurs et d'autres experts pour briser les stéréotypes et déconstruire les idées reçues sur le travail du sexe.
- Des récits personnels pour mettre en lumière les vécus et les réalités des personnes impliquées dans le travail du sexe.
- Des analyses et des réflexions sur les enjeux sociaux, économiques et politiques liés à la sexualité et au travail du sexe.
- Des ressources et des informations pour mieux comprendre le travail du sexe et pour soutenir les personnes concernées.
Le Salon Rouge d’Aiichou
Humour et Déconstruction des Stéréotypes | Conversations Intimes avec Peach Club Barbie
Peut-on vraiment briser les stéréotypes dans le monde du stand-up et du travail du sexe? Rejoignez-nous pour une conversation unique avec notre invitée spéciale, Peach Club Barbie, une humoriste audacieuse et travailleuse du sexe. Nous partageons un regard sincère sur notre première rencontre et les obstacles inattendus, comme le shadowban sur les réseaux sociaux dû à des contenus jugés trop provocateurs. Ensemble, nous dévoilons comment ces défis ont façonné nos parcours artistiques et professionnels, et pourquoi l'humour sert de puissant outil d'expression et de résilience.
Découvrez l'univers fascinant de Peach Club Barbie, qui a su trouver sa voix à travers le cabaret humoristique, tout en démystifiant les mythes entourant l'industrie du sexe. Elle nous parle de la flexibilité et de l'autonomie financière que ce domaine peut offrir, et nous aide à déconstruire l'image simpliste de victimes et d'agresseurs souvent véhiculée par les médias. Nous abordons la stigmatisation persistante et comment l'humour permet de défier les récits réducteurs qui affectent la perception publique et l'estime de soi.
Pour les travailleurs du sexe, le chemin est parsemé de jugements et de malentendus, même parmi les esprits les plus ouverts. Nous explorons les complexités des relations personnelles et professionnelles sur des plateformes comme OnlyFans, tout en soulignant l'importance de l'économie circulaire et de la création de richesse intergénérationnelle. À travers des anecdotes personnelles et des expériences partagées, nous réaffirmons que la valeur humaine transcende toute étiquette de prix. Préparez-vous pour une exploration mémorable de la convergence entre humour, sex work et force personnelle.
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Bon matin, bonsoir, bienvenue dans mon salon. Techniquement, je dis salon rouge. Je sais que les murs sont bleus, Mais un moment donné, quand on aura 7 jours sur le pétriant, clin, d'oeil, clin, d'oeil, clin d'oeil, je vais pouvoir avoir un salon rouge, voilà. voilà Donc pour l'épisode d'aujourd'hui, et c'est sponsorisé par Eros et compagnie, notre compagnie québécoise de jouets érotiques préférés. On a un faux sponsor qui est la distérieux Trois Lacs. C'est un faux sponsor Pourquoi? Parce que même si je vous avais pas montré la canette sur le YouTube, vous verriez que notre langue est bleue tout le long de l'épisode. Alors, on a une saveur aussi, jean, des monades framboises bleues. Fait que, si jamais, la distillerie pour la que vous sponce. Sur le prochain épisode, on va dire oui, pourquoi? Parce qu'on veut avoir la langue bleue pour plus qu'un épisode.
Speaker 2:La langue bleue dans le salon rouge d'Aïtia, j'adore Vraiment, c'est des bonnes couleurs d'Aïtia. J'aime aujourd'hui mon invité. Je l'ai rencontré dans un contexte autre que le sex-work, c'est vrai, ben autre, ben, quand même Autre, mais relié. On s'est rencontrés dans un contexte d'humour, dans un contexte de blague Quand je vous dis que je suis une fille de blague, c'est pas une joke, ça devrait être Puis, dans le sens où on s'est rencontrés Parce qu'on a fait un stand-up Des numéros, ensemble, on a participé Attends, c'était quand la première fois, en fait, je pense que c'est le mix Women's Planning, peach Club.
Speaker 1:Oui, c'est ça. C'est quand on t'avait booké, c'est ça. Ok, parfait, c'est la première fois qu'on a fait le numéro. T'es venue avec ton énorme dildo Énorme d C'est énorme dildo, ouais, ouais. On s'est fait le shadowban, en fait, parce qu'on l'a posté. On a posté une photo. C'est-tu vrai? Ouais, ouais, ouais, c'est correct, ça valide la peine. La photo était excellente. D'ailleurs, tu as-tu la photo? Faudrait que je t'envoie ça, détenant aussi gros, j'ai fait Shadowban. Ben écoute, on a quand même l'amitié, même sur notre compte d'humour, qui n'est pas vraiment sex work. On en parle et tout, mais juste mettre les pro-dancer, les danseuses de burlesque, on se fait Shadowban. C'est tellement stupide, je suis tellement désolée.
Speaker 2:Bienvenue qu'on se fait shadowban. C'est tellement stupide, oh, i'm so sorry, welcome.
Speaker 1:Welcome to the algorithm Voilà.
Speaker 2:Fait que si toi qui écoutes cet épisode, tu ne le connais pas encore, puis tu crois, cap, ici présente, va les suivre pour compenser avec le shadowban que je leur ai donné. Yes, yes, enfin, moi de donner des followers. Vous la connaissez pas déjà, bien sûr. Si t'as connaissait déjà, pis, c'était ici grâce à elle. Abonne-toi à moi chez vous. Voilà, c'est ça, les partenariats. C'est ça, donc, je vais te laisser te présenter à nos gens, pis ensuite on pourra commencer à discuter. Sex work yeah, en pute pour les putes, les putes voilà allô.
Speaker 1:Donc, moi, je suis une pute. Mon nom en humour, c'est Peach Club Barbie. Puis, dans le fond, nous, on a commencé, fait que c'est ça. Ok, là, je fais de l'humour. Mais avant ça, moi, j'ai commencé le sex work il y a cinq ans, à peu près six ans, et j'ai toujours été sugar baby. En fait, j'ai pas vraiment, j'ai travaillé dans une agence, très brièvement, mais Oui, c'est une expérience, on en reparlera, mais c'est ça du coup. Donc, je suis Sugar Baby. Donc, moi, je trouve mes clients principalement sur un site qui est Seeking Arrangements Et c'est vraiment plus the girlfriend experience, c'est des clients à long terme, on espère, qui ne sont pas toujours faciles à trouver. Mais voilà, c'est ça, c'est récurrent. Je les vois souvent plusieurs fois par mois Et c'est soit genre des paiements par rencontre ou au mois, Fait que mensuel. Puis, je me suis lancée dans l'humour, il y a à peu près deux ans, et j'ai vraiment décidé de parler du sex work dans mes numéros pour, justement, premièrement, c'était énormément pertinent dans ma vie, et c'est ça, faire l'humour, c'est ça être humoriste et parler de sa vie et de ses expériences. Et donc, pourquoi, moi, je ne pourrais pas faire ça? parce que c'est le sex work et on n'est pas censé parler de ça.
Speaker 1:Donc, j'ai pris la décision, qui était quand même scary. Oui, le premier numéro En plus, c'est fou. En tout cas, on rentre dans plein de choses. Mon premier numéro, j'avais eu une mauvaise expérience avec un client trois semaines avant le numéro. C'était mon premier numéro. Je n'avais jamais fait de théâtre, jamais fait de stand-up, rien du tout. C'était mon ex dans le temps qui m'avait un peu forcée à le faire. Mais, thank you, moi, c'est Féline. Puis, oui, c'est ça, j'avais eu une mauvaise expérience avec un client qui m'avait donné la comédie.
Speaker 1:Oui, mais ça, j'ai décidé de le mettre dans mon numéro, de dire qu'au final, je n'étais pas sûre si j'allais faire ce numéro-là à cause de tout ça qui s'était passé. Et je savais que si j'en parlais, il y avait comme deux côtés à ça dont j'avais peur. Premièrement, que les gens disent ben voilà, le sex work, c'est pas safe. Mais ce qui s'est passé dans ce contexte-là, c'est passé plein de fois en dehors du sex work, même plus de fois. Donc, ça, c'est quelque chose que j'ai dit. Et deuxièmement, j'ai dit Tu sais, ma joke, c'était comme Si je ne faisais pas, si j'avais décidé de ne pas faire ce numéro-là et de ne pas monter sur scène.
Speaker 1:Tout ce que j'aurais, c'est ça. C'est un peu ça aussi, l'autodérision, et d'aller un peu déconstruire nos expériences à travers l'humour. J'ai réussi à remettre en contexte mes expériences en tant que sex worker, d'en parler et aussi de tu sais un peu comme je ne sais pas. C'est ça, remettre en contexte et de comprendre justement c'était quoi mon expérience, qui était plutôt, et de comprendre justement c'était quoi mon expérience, qui était plutôt positive. Moi, j'ai vraiment eu une bonne expérience jusqu'à date. Oui, comme toute chose, comme tout travail, comme toute expérience dans la vie, il y a tout le temps du négatif. It's inevitable. Mais en général, j'ai vraiment vécu une bonne expérience, une expérience overall nice.
Speaker 1:Vraiment vraiment Puis là c'est vraiment bien, vraiment vraiment. Puis, là, c'est ça. Après ça, on a décidé de lancer notre compagnie de production qui est Peach Club. Follow us, taste the peach on Instagram. Donc, en fait, c'est un cabaret humoristique et on book exclusivement les femmes ou les personnes qui s'identifient en femmes non-binaires. Pis, y'en a plein dans le monde du mot maintenant. En plus, je sais pas pour toi, mais comme on dirait y'a deux ans, et là, tout d'un coup, je viens de faire un show, pis t'as écrit ce qui était Excuse-moi c'est ça exactement ça, c'est quand on a commencé.
Speaker 1:Même toi, tu as commencé avant moi j'ai fait.
Speaker 2:La première fois que j'ai fait, j'ai pas parlé de sex work. La première fois que j'ai commencé, dans l'humour, c'était par accident, parce que les gens me disent que je suis drôle, moi je suis.
Speaker 2:Comme je peux pas écrire un texte comique. J'ai été parler de racisme au cabaret des sorcières de Judith Lussier, je sais pas si tu connais. Puis, ça a l'air que tout le monde arrive, ça a l'air que j'étais comme aïe Ensuite, qui étaient au show, qui m'ont bookée pour faire un autre show, des gens dans ce show m'ont bookée pour un autre show. C'est ça qui m'est arrivé la première fois.
Speaker 2:Exactement, C'est ça Maintenant c'est la tournée du Québec. Voilà, voilà, ouais, c'est comme ça, c'est comme ça que je pense que c'est peut-être. Ensuite, je suis allée au Pitch Club pour la deuxième fois.
Speaker 1:Oui, oui, oui, je pense que c'est ça. Je pense que la plupart des gens, je pense que tu ne choisis pas nécessairement de faire l'humour, à moins que tu vas à l'École nationale de l'humour, mais pour le reste de nous, c'est vraiment C'est l'humour que tu veux, c'est l'humour Hey. Et voilà. Donc, on leur a lancé ça. Puis là, j'aurais jamais imaginé, quand j'ai commencé le sex work, que ça m'aiderait à tout ça, mais vraiment, ça m'a aidée à trouver ma voie et de me replacer dans mon corps et dans ma vie, de reprendre ma vie dans mes mains, de vraiment me donner l'autonomie Et aussi une confiance que je n'avais pas avant. Vraiment.
Speaker 2:Dans ton humour, tu parles de ton expérience, etc. Je suppose que tu déconstruis des mythes 100%. Je voulais savoir un peu, c'est quoi les mythes que tu entends, que tu reçois et ceux que tu déconstruis sans nous faire ton numéro. Il ne faut pas voir nos posts.
Speaker 1:Il faut voir nos posts. Je pense que le premier, qui est le plus important, c'est que dans tous lesilleurs du sexe, on est des victimes. Et justement, moi, dans mon humour, j'essaie justement de vraiment mettre ça à l'avant, du fait que, pour moi, ça a vraiment été quelque chose d'extrêmement positif qui m'a donné les choses dont je cherchais. Et je pense que, oui, bien sûr, dans l'industrie du sexe, il y a de l'exploitation, mais il y en a dans plein d'autres industries dont on ne parle pas, mais en général, il y en a plein d'entre nous qui le font par choix, à cause de, justement, tous les bons côtés qu'on peut ressortir de ça, comme avoir des horaires flexibles, faire nos propres salaires, travailler à nos termes, sur nos termes, dans les contextes dont nous on choisit, et voilà, c'est des choix, c'est des choix qu'on fait. Et après ça, forcément, si tous les travailleurs du sexe, on est des victimes, ça veut dire que tous les clients, c'est des agresseurs.
Speaker 2:Oh, mon Dieu, il y a beaucoup d'agresseurs sur cette terre. Après, ils vont dire que c'est les féministes qui traitent tout le monde d'agresseurs.
Speaker 1:Oui, oui, exactement, oh my God, exactement, ce qui est comme. Puis, ça, je veux dire, c'est absurde, c'est absurde. Bon, c'est absurde. C'est sûr que c'est complexe. Les relations qu'on vit avec nos clients, c'est beau, c'est complexe. Des fois, ça prend une voix qui ne finit pas bien, c'est parce qu'on est en train de guider avec les humains. Les relations humaines, c'est complexe, mais de toute catégorie, catégorie, merci, les travails du sexe dans un camp et tous les clients dans un autre. Ça enlève toute la complexité des choses. Donc, c'est vraiment les deux trucs, je pense les deux mythes que j'entends le plus qui sont juste entièrement fausses. Ok, oui.
Speaker 2:J'aime ça. Y a-t-il des mythes qui sont spécifiques aux Sugar Babes? C'est vrai, je fais pas ça du tout, du tout, en fait. Non, je mens. Tu peux finir. Après ça, je vais te dire mon histoire, ok.
Speaker 1:OK, OK, J'ai mort Ben les Sugar Babes, C'est-tu facile.
Speaker 2:Comment C'est-tu facile de trouver des clients, de faire ça?
Speaker 1:Ben non, c'est pas facile de trouver. Mais je pense qu'il y a aussi le mythe Ça, c'est comme un truc, c'est un peu genre whorephobic, que les gens disent parce que quand t'es sugar baby, il y a cette idée que tu peux trouver des clients sans avoir le sexe, ce qui enlève, comme it's called sex work for a reason. Ok, je pense que la complexité des mythes avec le, avec le sugar, c'est plus entre les clients et même les sugar baby, parce que les sugar baby se disent je fais ça, mais c'est pas vraiment du sex work. et les clients se disent je veux un sugar baby, mais c'est pas vraiment du sex work. Et les clients, ils se disent je veux un sugar baby, mais ce n'est pas vraiment une escorte.
Speaker 1:Ça peut un peu nuire parfois à les clarifications des conversations entre le client et la sex worker, dépendamment de quel côté tu te retrouves. Moi, il faut que je, avant, j'évitais d'utiliser le terme sex worker autour de mes clients que je rencontrais sur ce site-là, à cause de ça, parce qu'il y avait cette idée que ça les rendait mal à l'aise. Mais à un moment donné, moi, j'ai décidé d'être comme regarde, je ne vais pas tourner autour du pot, tu me payes, on se voit, on est intime, it's sex work, baby On it. Mais je peux comprendre pourquoi les deux côtés sentent le besoin de un peu trouver une définition alternative à cause de toute la stigmatisation qui existe autour de ça. Ce n'est pas facile de dire je suis un client parce que, justement, tous les clients sont vus comme des agresseurs, et c'est pas facile de dire je suis une sex worker parce que, justement, tout le monde croit qu'on est des victimes et tout le jugement qui vient avec ça. Je pense que ça devient plus complexe entre les sugar baby et les sugar daddy, ces mythes-là à déconstruire.
Speaker 2:Est-ce que c'est ce que tu pensais que ça allait être quand t'as commencé? Parce que je sais pas que t'avais une image avant.
Speaker 1:En vrai, oh my God, j'ai commencé. Je savais vraiment pas à quoi m'attendre. Je me suis vraiment lancée là-dedans. Ça a été. Ça a été mieux que je pensais, ok, nice. Je pense que j'avais beaucoup de peur Et ça a été. It was a lot more fun than I thought it was going to be. I guess j'avais vraiment pas. Je sais que on en parle souvent. Il y a beaucoup de sex workers qui parlent souvent du fait que quand tu vas commencer, c'est important de faire tes recherches, de faire un certain niveau de préparation. J'ai pas vraiment fait ça. Je me suis vraiment lancée dedans, ce qui n'est pas nécessairement le bon truc à faire.
Speaker 2:C'est ton expérience.
Speaker 1:C'est mon expérience exactement. Je pense que, et aussi, ce qui m'a surprise, c'est l'attachement et vraiment, parfois, l'amourement est vraiment parfois l'amour, une sorte d'amour que j'ai développé pour mes clients. La connexion, la connexion, oui, parce que j'ai eu des clients pendant un an et demi. Vous ne le voyez pas, à un moment donné, tu passes assez de temps avec quelqu'un. Il y a quand même une connexion, il y a quand même un attachement qui se crée. Je, il y a quand même une connexion, il y a quand même un attachement qui se crée. Je pense que c'est vraiment ça. Je pense que le niveau d'intimité, je ne m'attendais pas à ça.
Speaker 2:C'est vrai que quand j'apprends sur le travail du sexe, j'avais l'impression que c'était vraiment transactionnel. Ouais, exact, aucun de nous deux est un humain. Ouais, exactement, on vient, on fait ce qu'on a à faire, on s'en va. Donc, ça, c'est un autre mythe. Puis, c'est ça. Mais quand t'es dedans, c'est comme Non, c'est une sorte d'amitié.
Speaker 2:C'est pas une amitié, comme t'appelles ta BFF le soir, Mais c'est une sorte quand même d'amitié. J'ai des clients. je ne les vois pas souvent, mais c'est encore mes clients aujourd'hui. puis c'était mes clients il y a 10 ans Exactement. On se parle pour vrai, on se raconte des choses pour vrai. Je ne veux pas jouer un rôle 10 ans. Non, ce n'est pas un rôle, c'est un autre mythe.
Speaker 1:Il y en a deux que tu viens de nommer, qui sont tellement importantes. C'est l'idée que les gens achètent une travailleuse du sexe. Non, ils achètent un service d'une travailleuse du sexe. Voilà, ça enlève justement ce truc de C'est plus. On n'est pas des objets. Et aussi qu'on joue des rôles. Oui, dans certains contextes, si tu fais du fédish, du kink, il y a des rôles. Du role-playing, oui, c'est un truc, mais je pense que pour la plupart des escorts ou des sugar babies, par exemple, ils payent Justement, ils nous choisissent à cause de qui on est. Tu vois, il n'y a pas un rôle qui se joue, tu es toi-même et c'est ça que la personne aime chez toi.
Speaker 2:C'est sûr qu'il y a des choses qu'on doit quand même atténuer. Oui, le fait que si j'aime m'obstiner, il ne me paye pas pour s'obstiner avec moi, il ne me paye pas pour le naguer, ils veulent passer un bon moment. C'est des choses comme ça Si j'ai passé une mauvaise journée, tu viens pour te détendre, je ne te fais pas chier ma mauvaise journée. Mais ça, ce n'est pas un rôle, c'est plus un service.
Speaker 1:C'est ça, c'est la meilleure partie de toi. Exactement, quand tu vas travailler à un restaurant, tu aller chier ta vie sur un client. Attends, tu ne vas pas arriver comme Hey Chris, ma journée aujourd'hui. C'est le même principe, mais ça ne veut pas dire que tu n'es pas authentique avec tes clients. Il n'y a pas de différence. C'est un travail comme tous les autres.
Speaker 2:Ce n'est pas parce que tu ne montres pas 100 % des aspects que tu montres faux Exactement. J'ai ma vie privée. Je ne vais pas te parler de ma vie privée, mais je ne veux pas. La connexion que j'ai avec mes clients, c'est une vraie connexion, c'est juste différent d'avec d'autres personnes.
Speaker 1:Il y a des limites. Mais c'est ça qui est aussi intéressant avec le sex work, c'est que les limites sont mis au clair. Et tu sais parfois, ça, c'est même pas quelque chose qui arrive dans tes relations intimes, dans ta vie personnelle. Il y a souvent des malentendus parce qu'on ne dit pas les choses, on ne met pas les choses au clair, tandis qu'avec le sex work, ces relations-là, tout est mis au clair. Et si ce n'est pas mis au clair, ça ne va pas durer. C'est ce qu'on met, c'est ce qu'on retire exactement, on sait ce qu'on retire Exactement. C'était quoi ton expérience en tant que sugar baby?
Speaker 2:C'est parce que je dis quand j'ai commencé, mais pour moi, je n'avais pas commencé. J'avais rencontré des garçons. Je trouvais que les garçons étaient généreux, je pense à trois messieurs en particulier. Ils étaient beaucoup plus vieux que moi. Donc j'aurais dû faire des liens. Je n'ai pas fait de liens, oh j'adore. Puis, j'ai trouvé juste très gentil. Mais à chaque fois que je vais les voir, j'avais des cadeaux À chaque fois, que je vais les voir. Je recevais un 300 piastres, un 400 piastres, un 1000 piastres dans mon compte.
Speaker 2:C'est sûr que j'avais toujours envie d'aller les voir. À chaque fois que je vais les voir, j'ai des cadeaux.
Speaker 1:Ben oui, ben oui.
Speaker 2:Dans leur cas, c'est comme si ça ne leur coûtait rien, parce qu'ils m'auraient donné 20 piastres, j'aurais été contente. Ils m'auraient donné un sandwich, j'aurais été contente. Je trouvais juste qu'ils étaient gentils. OK, ouais.
Speaker 1:J' Ils donnaient beaucoup. Tant mieux pour moi. Oui, oui, tant mieux pour toi, mais ils auraient pu donner Des fois. C'est un petit job de négocier des cadeaux comme ça sur le site, fait qu'imagine Tu comprends.
Speaker 2:Mais c'est comme Ça veut dire qu'imagine, mettons, il est là, je vais le voir, on s'amuse, il me donne genre sur un 4 heures, mais comme j'allais juste pour le fun, je me trouve gentille de me donner un cadeau.
Speaker 1:Oui, oui, oui. En fait, il y a beaucoup de gens qui me disent ça, qui sont Sugar Baby. Ça a commencé avec une relation en dehors du site. Moi, j'étudiais à l'école en or, moi je ne sortais pas aux endroits où j'allais rencontrer des hommes riches Sans ce site-là forget about it.
Speaker 2:Tu sais, je te dis, il y a ce site-là, mais à ce jour encore, c'est là que tu trouves.
Speaker 1:Oui, Moi j'ai vraiment ça fait six ans, même truc. C'est vrai la job. Il faut justement, les conversations, c'est beaucoup de travail de filtrer. Vu que c'est girlfriend experience, il y a beaucoup plus Le temps que ça prend de vraiment connecter. Moi, je suis comme on peut-tu juste aller boire un verre et let's go, c'est ça, c'est la job. Mais créer du contenu, c'est vraiment plus de job, moi, content creation, faire un only fan. Il y a plein de gens qui me disent Pourquoi tu ne fais pas ça? Pourquoi tu ne fais pas ça? Et encore une fois, parce que les gens disent Comme ça, tu n'es pas obligé d'avoir du sexe avec tes clients. C'est comme si ça, c'est le seul truc qui est difficile dans le sex-work.
Speaker 2:Je te jure, c'est la partie fun ma gang, c'est la partie fun du sex-work.
Speaker 1:Exact Et c'est la partie. C'est dans le terme.
Speaker 2:Les gens veulent sortir le sexe du sexwork. C'est comme fais pas de sexwork Si tu veux à tout prix sortir. Selon moi, si tu veux à tout prix sortir le sexe du sexwork, fais pas de sexwork. Il y a d'autres choses.
Speaker 1:Oui, c'est possible de trouver ces clients-là. Il y en a qui veulent un truc platonique, mais c'est rare. C'est rare.
Speaker 2:Et si tu rentres, comme te dis, dans ça, avec cette attente, là, maybe sex work is not for you je pense que c'est pas pour grand monde non, ça, ça ça et puis, c'est correct que c'est pas pour grand monde, c'est correct que t'embarques quand t'aimes ça, ou si t'as besoin d'argent, pis tu rentres là-dedans. Toutes les raisons sont bonnes pour rentrer Exactement. Toutes les raisons sont bonnes pour sortir.
Speaker 1:Traumatise-toi, pas par contre, traumatise-toi pas pour faire 200 piastres, c'est bon. En même temps, il y a des gens qui n'ont pas le choix, c'est ça. Quand t'es obligé, t'es obligé le sexe dans ça.
Speaker 2:Ben, i don't think sex work is free, parce que ouais rentrer dans sex work dans l'objectif de faire tout au fond du sexe, c'est comme Ça va un peu contre la C'est. C'est vraiment C'est. J'essaie de réfléchir du corps mais c'est parce que, C'est parce que aussi, ce bon client-là entre guillemets qui veut pas de sexe, il va avoir toi. Alors, nous, les autres, on fait quoi? Nous autres, on est des merdes. Toi, tu mérites d'avoir tous les clients qui veulent pas de sexe, puis nous, on est des poubelles.
Speaker 1:Et voilà, Et le fait de dire que ça, c'est mieux, ça, c'est la meilleure manière de faire du sex-wook, it's still hor. Continuer de stigmatiser, justement parce que c'est toute notre idée de moralité autour du sexe, C'est ça le problème.
Speaker 2:Faudrait être sex worker et vierge en même temps.
Speaker 1:Ça c'est wild Comme The Virgin Mary.
Speaker 2:Tu comprends, faut faire des bébés et être vierge, faut faire des putes et être vierge, c'est exactement ça.
Speaker 1:Il n'y a pas moins de vives dans ce pays. Il n'y a pas moyen, il n'y a pas moyen.
Speaker 2:C'est pitié, hein. The virgin whore. The virgin whore, c'est notre prochain nom sur Instagram, là-bas The virgin whore podcast.
Speaker 1:J'adore j'adore We don't talk about sex.
Speaker 2:On parle de tout ce qu'on fait. C'est exact, Wow. Ouais. Puis, en En faisant de l'humour, c'est sûr que t'es quand même, je pense, plus confrontée aux médias traditionnels. Ouais, Parce que, bon, il n'y a pas un rôle. Industrie de putain d'humour. Fait que tu dois côtoyer toutes sortes d'humoristes, incluant des travailleuses. Fait, que est-ce que? comme? Est-ce que, des fois, des gens qui ne sont pas travailleurs, du sexe parle, désentends-tu dans le monde des médias traditionnels?
Speaker 1:mettons, Ben, je veux dire, si on en parle dans les médias, c'est vraiment, encore une fois, pour renforcer cette idée, qui est propagée, que les travailleurs du sexe, on est des victimes, ou sinon pour cela de shamer. On a tous vu les entrevues avec des créatrices de contenu sur OnlyFans. La manière dont, la manière dont, non pas eux, mais la manière que, ah, le public, oui, et la personne qui fait l'entrevue, la manière qu'elle pose des questions. Il y a tout ce undertone de Décidez-vous, on est-tu des victimes ou on est des salopes Parce que vous ne pouvez pas jouer ce contre-courant-là.
Speaker 2:On est une victime quand il veut, mais on est aussi une profiteuse manipulatrice volante d'argent, qui est une grosse dégueu, puis une pétasse, puis t'es comme. So I'm not a victim anymore.
Speaker 1:C'est ça, c'est comme. On est vraiment un peu victime de leur. C'est eux, dans le fond, on est victime à leurs besoins. Quand ça leur convient, on est ici, Quand ça leur convient, on est ça. Je pense que c'est vraiment. Ça joue entre ces deux terrains-là tout le temps, tout le temps. D'après moi, c'est très rare, Et même quand c'est des gens qui sont ramenés, qui ont quand même aussi fait des études en sociologie et qui ont quand même une crédibilité énorme pour parler de ce sujet-là, mais qui ont aussi été sex workers oublie.
Speaker 2:Depuis que tu dis que tu es sex worker, ton cerveau est, au fond, pour le public. Si je regarde ma chaîne YouTube, je parle de sujets variés, surtout de justice sociale. Je parle de sujets variés, surtout de justice sociale, et je parle de racisme. Là, en 2020, quand tout le monde était woke. En 2020, après George Floyd, quand tout le monde avait les carrés noirs, tout le monde partageait mes affaires. Aïcha est tellement Ben Naila des vidéos. Tout ce qu'elle dit, c'est super intelligent. Qu'est-ce qu'il faut rechercher? Que des éloges? J'ai dit que je travaille avec du sexe. Tout d'un coup, on ne peut pas me prendre au sérieux.
Speaker 1:C'est les mêmes phrases, c'est les mêmes livres, c'est les mêmes livres, C'est les mêmes livres.
Speaker 2:Je n'ai pas délu les livres. Oui, c'est la même opinion que j'avais il y a 4 ans, Depuis que j'ai dit que le travail que je fais, ça me râle tout d'un coup, ça perd la crédibilité. Je suis comme la gang. vous savez que j'étais le pute aussi avant. vous ne l'avez juste pas dit C'est ça.
Speaker 1:Par contre, ça, c'est une réalité pour la plupart des gens. Vous ne le savez pas. Il y a des travailleurs du.
Speaker 2:Regardez comment vous traitez les gens Exactement Regardez comment tu parles de travailleuses du sexe qui ne sont pas tes amies. Ouais, on ne va jamais ça.
Speaker 1:Mais comment tu parles des femmes juste en général. Tu sais, c'est un autre avantage, c'est un autre avantage, mais c'est tout relié.
Speaker 2:Tu sais, C'est tout relié Parce que les gars qui sont travailleurs du sex.
Speaker 2:J'ai toujours voulu faire ça, mais tu es en train d'insulter toutes les filles qui le font Exactement. Puis, est-ce que, considérant qu'il y a de plus en plus de travailleuses et de travailleurs du sexe qui partagent leur expérience dans les médias, qui partagent sur YouTube, qui écrivent des livres, comment tu penses que nous, les travailleurs et travailleuses, on peut aider à éliminer ces stéréotypes, à réduire un peu l'impact des stéréotypes? Parce que je trouve ça difficile, parce que, comme je te dis, depuis qu'on part, on est des connes, c'est ça que j'allais dire aussi.
Speaker 1:C'est un peu compliqué, je pense, cette question parce qu'il y a encore énormément de travailleurs du sexe qui ont juste pas, sont pas dans un espace assez sécuritaire pour se dévoiler publiquement et de nécessairement se lutter contre ces stéréotypes-là publiquement. Puis, c'est là que je pense que c'est vraiment, c'est vraiment, c'est là que les travailleurs du sexe privilégiés dont moi, par exemple, qui est une femme blanche canadienne c'est à nous de prendre la relève et d'exprimer ça publiquement, de se servir de nos plateformes. Ça a toujours été comme ça dans toutes les luttes. C'est les gens qui ont justement la possibilité de parler sans être Oui, je fais quand même face au jugement stéréotype, mais je ne veux pas. Je vais sans être Oui, je fais quand même face au jugement stéréotype, mais je ne veux pas. Je suis toujours plus respectée, je suis toujours plus entendue Et je suis chanceuse parce que moi, dans mon entourage, je suis énormément supportée Par ma famille, mes amis. Je pense que c'est la responsabilité des travailleurs du sexe privilégiés de prendre la relève et de se servir de ce privilège pour, justement, lutter contre ces stéréotypes-là.
Speaker 2:J'aime ça, j'aime ça, mais c'est C'est ce qui est top. Maintenant, l'affaire, c'est que, de mon expérience, je vois aussi beaucoup de travailleurs du sexe qui sont privilégiés, qui font le contraire, oui, qui n'ont beaucoup, soit par méconnaissance du sujet, parce que c'est pas parce que t'es une travailleuse du sexe que tu connais les luttes, que tu connais les impacts, que tu connais les enjeux que tu t'informes, même Parce qu'il y en a plein de sortes de travers du sexe, c'est ça.
Speaker 2:Des fois, je regarde en ligne les gens qui ont les plus grandes plateformes. C'est eux qui vont être comme. En tout cas, c'est bien mieux d'être sur OnlyFans que de rencontrer des clients. C'est comme toi tu n'as pas encore eu de client. Tant mieux pour toi. Toi, tu n'as pas besoin de rencontrer des clients, tant mieux pour toi. Tu mets ta photo sur Instagram, puis t'as tout d'un coup 1000 fans, justement aussi.
Speaker 1:T'as assez d'argent pour t'acheter ton équipement, pour créer ton contenu. You have a place to live. Je suis désolée, mais Quand t'es dans la rue, tu peux pas faire un uniforme de rue Et on s'entend que la majorité des travailleurs du sexe, c'est pas ceux qu'on voit, c'est ceux qui ont beaucoup de succès, le 1%, comme tout dans tout. Mais la réalité de la plupart des travailleurs du sexe, c'est que un. Il n'y a pas d'autre option et c'est vraiment un outil de survie, comme tout travail. By the way, quand je dis ça, je ne veux pas que ça dise C'est vrai que vous êtes des victimes.
Speaker 2:Alors Oui, mais on est tous des victimes dans un système capitaliste.
Speaker 1:Souvent, on travaille pour survivre. Sorry babe, Tu fais ça pour avoir de la fun. Sorry babe, Quand tu vas servir ta coadresse de table, Qu'est-ce que je vais faire? gens font parce que oui, tu peux aller travailler au Tim Hortons faire ton petit. je sais pas c'est combien 12$, 13$, je sais pas c'est quoi.
Speaker 1:maintenant, 15, 75, acheter une bulle ou tu peux avoir 2-3 clients par semaine t'occuper de ton enfant, faire ce que t'as à faire. Mais oui, je pense, oui, c'est vrai que je vois, mais après ça, il y a aussi. Je pense qu'il y a de plus en plus une conversation. Il y a de plus en plus de femmes du sexe privilégiées et informées qui se mettent en avant pour en parler À un moment donné, ça va un peu forcer. C'est comme tout changement.
Speaker 1:Je pense que ce n'est pas du jour au lendemain, mais le changement social arrive parce que les gens vivent une certaine pression. Je pense qu'il faut mettre une pression de call out aussi ces personnes-là Même, de créer des liens avec eux. Si, à un moment donné, tu réussis à être, si toi tu es une travailleuse du sexe privilégiée qui commence à avoir une plateforme, de créer des liens avec ces autres travailleuses du sexe qui ne se servent pas de leur plateforme de manière productive, et de dire Hey, by the way, maybe don't say that, ou peut-être tu peux participer à cet événement-là, est-ce que tu connais cette organisation? Il ne faut pas non plus avoir une approche, il faut trouver la solidarité et ne pas être en jugement non plus Parce que, comme tu as dit, pas tout le monde a nécessairement eu l'opportunité d'être informé. Ce n'est pas non plus un automatisme pour tout le monde. To fight, to fight.
Speaker 2:Mais si tu le vis pas, t'as pas de raison. Si tu le vis pas, y'a personne autour de toi qui le vit. T'y penses peut-être même pas Si tout le monde autour de toi est sans l'enlivre. gros seins, blanche blonde.
Speaker 1:Make money. T'es là, tout le monde est ça.
Speaker 2:Même si t'es dans le 1%. Puis, le problème, c'est que t'es, comme Ça s'appelle, sur OF top 1%. Oui, clairement, ça veut dire que c'est pas tout le monde qui fait ça. Oui, exactement, t'es dans le 1%, c'est la norme, C'est littéralement l'exception à la règle.
Speaker 1:C'est littéralement l'exception.
Speaker 2:Littéralement l'exception.
Speaker 1:Et ça, c'est vrai dans tout, dans tout, dans tout, incluant le sex work.
Speaker 2:So don't be fooled you know, même dans le monde, oui, le top 1%, c'est ça, dans le monde Le 1%, parce qu'il y a beaucoup de business qui sont pas, It's intergenerational wealth bitch. That's what it is C'est clair les TDS, on essaye de se créer du intergenerational wealth No wealth.
Speaker 1:c'est ça, Une économie circulaire.
Speaker 2:Puis, est-ce que toi, il y a des stéréotypes qui t'affectent, toi personnellement? Mettons dans Dans tous les jours, je te dirais, Par rapport au sex-work.
Speaker 1:Je pense que, encore une fois, j'ai vraiment beaucoup de chance d'être aussi acceptée et supportée par les gens autour de moi.
Speaker 1:Mais c'est sûr que j'ai vécu ça récemment. Il y a les choses que les gens pensent et les choses que les gens disent. Même dans ma circonstance à moi, où j'ai vraiment cru que tout le monde autour de moi était vraiment ouvert d'esprit, j'ai vécu une expérience avec quelqu'un où on a eu un conflit, qui a finalement dit comme derrière mon dos, tu ne peux pas faire confiance à une femme qui suce des bites pour de l'argent. Et donc je pense qu'au final, ce que j'ai pu comprendre à travers cette expérience-là, c'est que c'est vraiment difficile de changer les idées fondamentaux des gens Et que, même si tu crois, il y a quand même Parfois on vit ces jugements-là sans même le savoir Et que c'est dans des moments comme ça de vulnérabilité où ils vont ressortir.
Speaker 1:Je pense que je les vis. Je pense que je les vis à un niveau beaucoup moins élevé que plusieurs des traverses du sexe autour de moi, et ça, je suis vraiment grateful for that. Je pense que je vis tout les mêmes. C'est juste qu'il y a un peu plus de non-dit, ce qui est correct parce que ça allège, ça apaise un peu dans le sens que je suis pas nécessairement confrontée à ces commentaires-là ou ces expériences-là tous les jours, dont il y en a qui le sont, tu sais. Mais we all live them, you know. Personne n'est exclu, c'est ça qui est difficile.
Speaker 2:Depuis que même moi, en relation de couple, mettons les hommes là, ils disent En tout cas, moi, les gars sur les réseaux, les gars qui me parlent, les gars qui décident de rencontre, ils savent ce que je fais, Ça ne leur dérange jamais. Jusqu'à ce que ça les dérange, Jamais, ça ne leur, dérange.
Speaker 2:Ils sont ouverts d'esprit. Ils sont ouverts, c'est que je suis une pute, c'est ça. C'est ça le problème. Mais j'étais pas une pute avant qu'on se rencontre, alors, alors, j'étais pas une pute. Quand tu m'as rencontrée, j'étais pas une pute. Quand t'as accepté ça que tu m'aimes, ça te dérangeait pas, pis que t'étais prête au punch libéral, j'ai pas vraiment vu c'est drôle ça.
Speaker 1:Par contre, il faut que je dise shout out to all those boys. J'ai jamais vécu ça. J'étais déjà moi, je voulais mourir. J'ai jamais vécu ça. Mais ça doit être horrible. Je peux même pas imaginer. Ah ok, non, c'est pas vrai. J'ai vécu ça une fois. C'est vrai. J'ai même arrêté de faire du sexwork à cause de cette personne-là Pendant un bref moment. This guy, fuck this guy. This guy, fuck this guy».
Speaker 2:Avant, quand je n'étais pas out, je suis rentrée en gare Un moment donné. le sujet est arrivé, juste comme moi. il a parlé du travail du sexe.
Speaker 1:Ça m'a traumatisée.
Speaker 2:J'étais comme, mais s'il l'a promis pour moi, pour vrai j'étais comme qu'il m'avait assassinée.
Speaker 1:Parce qu'en plus j'ai menti pendant un an. ça veut dire C'est vrai.
Speaker 2:En plus, il ne va pas me prendre ça, malgré le fait que je n'ai rien fait. Je n'ai pas vu de client pendant un an, parce que c'est ça mon problème quand je suis dans une relation est-ce que t'arrêtes de voir des clients? c'est même pas le gars qui me demande c'est vraiment, j'ai moins envie, c'est pas que j'en fais plus du tout, mais je fais le minimum que j'ai besoin pour vivre je peux comprendre, même moi, ça dépend, j'ai eu mes ups and downs.
Speaker 1:Mais Je peux comprendre, même moi, ça dépend, j'ai eu mes ups and downs. C'est vrai que Je pense que l'envie de faire du sex work est aussi un peu des hauts et des bas. C'est demandant émotionnellement.
Speaker 2:Parce que j'ai pas envie de faire des clients Et ensuite, je suis trop fatiguée pour mon job. C'est fou. C'est fou. Je rentre à la maison, j'ai même pas envie de coucher avec mon propre chum, parce que j'ai fait trois clients.
Speaker 1:C'est vrai que depuis que je suis célibataire, j'ai vu pas mal plus de clients. I'm not broke anymore. Non, mais c'est ça.
Speaker 2:Je viens surtout d'une relation fait que je vais me refaire, parce que, clairement, yo, pendant ça fait comme un an que j'étais dans cette relation, puis Yo, j'ai fait le minimum de clients possible, c'est-à-dire à peine pour vivre, et là, maintenant, c'est fini. Je suis comme oh, alors je repars. Comment? ouais, je repars à toi.
Speaker 1:Mais toi, tes clients, dans le fond, tu les trouves. C'est eux qui te C'est-tu genre à travers tes réseaux sociaux. Non, c'est un site d'annonce. Oh, is it in the.
Speaker 2:Non, c'est Triste, ok, Ou, léolis, ok, ok, ok, là, j'essaie Triste ce mois-ci à suivre, parce que là j'ai payé 250 piastres pour mettre une annonce à Barnac Pour être en première page.
Speaker 1:Je voulais essayer tout ça, mais je pourrais quand même essayer, ça n'a rien à faire. Ils vont te texter au lieu d'aller sur le site. Ça revient au même. C'est ça, toi. Ton processus de screening de clients, tu le fais comment D'habitude, c'est juste un dépôt.
Speaker 2:Si ils ne veulent pas envoyer un dépôt, ils envoient des pièces d'identité, mais sinon, dépôt, c'est assez pour moi. Il y en a qui ont des plus longs processus. Oui, comme des références. Pour le moment, je n'ai pas fait ça et j'étais correcte. Je pense que le jour où j'ai plus de demandes ou le jour où j'ai trop, je pourrais avoir plus de processus pour le moment. Ouais, ouais, je paie mes billes. Ouais, j'ai juste le dépôt comme processus de screening. Ok, fait que si j'en rajoute, tu pourras pas me loyer.
Speaker 1:Ouais, ouais, les mecs sont peur, ouais ouais, ouais, à moins que tu sois Sonia Bansachur.
Speaker 2:C'est beau là, oui, oui, oui, puis généralement les dépôts, Tous ceux qui me trouvent sur les réseaux sociaux, ils ont problème, je ne sais pas. Ah, oui, c'est sûr qu'une fois c'est des annonces, je ne sais pas si c'est.
Speaker 1:Est-ce que sur les réseaux sociaux, ils te suivent, ils te connaissent?
Speaker 2:Il y a quand même cette connexion, tu sais je suis dans le Nord de Montréal, je suis dans Radio-Canada, je suis dans la radio, je suis dans les podcasts. Tu fais de l'humour, tu sais que je suis une vraie personne. Tu sais que j'ai pas, je suis pas l'opéra, mais je suis dans l'annonce que j'ai vraiment pour 50$ de dépôt ça vient à ma réputation?
Speaker 1:non, ils savent que non non, c'est ça, mais les gens se lancent des scams.
Speaker 2:Ils savent pas, ils font juste voir un corps passer par 1000 minutes. Et puis il y en a qui font vraiment des scams, ouais ouais, ouais, ils ont peur.
Speaker 1:Je suis comme ouais ouais, même sur Se seeking, les scams. Je veux dire ça Oui, c'est ça, c'est partout.
Speaker 2:Je sais qu'ils m'ont connu des réseaux. Ils me voient partout. Ils savent que je peux me cacher.
Speaker 1:Je te vole 50$, c'est vrai.
Speaker 2:Tu viens. Quand on a commencé le podcast, elle m'a volé 50$ et voilà, je suis faite.
Speaker 1:Oui, exactement, c'est vrai.
Speaker 2:C'est quand même un truc. Est-ce que pour le sugaring, il y a un processus? plus long de screening, ou juste le fait que vous?
Speaker 1:parlez pendant un mois avant, on ne se parle pas, parce que moi, il y a les clients qui veulent Moi. Ces clients-là, je me méfie plus d'eux. Moi, c'est les clients où ça bouge, ça va rapidement, on peut mettre les termes, les clients. Si, dans les trois jours qu'on a commencé à se parler, on ne se rencontre pas, i don't think it's going to work. Time waste, ok, time waste for sure. For sure, est-ce qu'il faut que ça soit genre OK, regarde, parce qu'il y a aussi en plus, ceux qui veulent négocier, négocier, négocier, non Et Non, et ça, c'est un truc. Par contre, sur le site, qui peut être un peu chiant, vu que il y en a justement des Sugar Baby qui sont sur le site, qui disent Je ne suis pas vraiment une escort, je ne veux pas vraiment prendre d'argent, trop d'argent. Ça fait que les gars, ils s'attendent à pouvoir te rencontrer pour 200 piastres. Puis je suis comme Never Genre, forget about it. Ah, mais tu sais, j'en ai rencontré plein que j'ai pu voir pour 200 $. On va les voir, voilà.
Speaker 2:Bye bitch. À chaque fois, je me demande si ça a pas marché que de les revoir.
Speaker 1:Clairement.
Speaker 2:Donc pourquoi t'es là?
Speaker 1:Exactement, exactement, Il y a une moins chère appelle la moins chère.
Speaker 2:Exactement, je suis qui pour t'est ça que t'as besoin, exactement.
Speaker 1:Puis aussi, je peux voir, c'est vraiment la manière qu'ils parlent. C'est dur à décrire, mais And veut veut pas. Il y a le gut feeling. Puis ça, c'est un truc que souvent, quand je l'ai ignoré, my gut feeling was always right. Yeah, my gut feeling was always right. Des fois, tu ne vas pas l'avoir nécessairement quand tu es en train de chatter, mais quand tu vas rencontrer la personne, il y a comme un hum, il faut que tu écoutes. Il y a les petits signes de la manière qu'il parle des femmes, sa situation de vie. Il y a plusieurs signes qui peuvent te démontrer que potentiellement problématique Fait qu'il faut vraiment j'ai pas de processus concret, j'y vais avec mes expériences de ce que j'ai vécu jusqu'à date et vraiment de faire confiance à mon gut feeling.
Speaker 2:Si on revient avec les stéréotypes, est-ce qu'il y a des stéréotypes? que est-ce qu'il y a des stéréotypes? que tu entends, que tu es comme, c'est vrai. c'est pas ça, c'est vrai Y a-t-il des choses?
Speaker 1:sex workers like money.
Speaker 2:D'accord.
Speaker 1:Y a, je ne peux pas te dire Ou de, c'est intéressant ça.
Speaker 2:J'ai jamais vraiment pensé, je sais pas hein, ouais genre.
Speaker 2:Sinon, est-ce qu'il y a des trucs OK, parce que ça, je viens de penser à quelque chose d'autre Est-ce qu'il y a des choses que, des fois, tu fais en tant que sex worker que tu penses que c'est juste toi. Quand tu arrives sur le réseau, tu te rends compte que, ah, mais c'est tout le monde. Finalement, comme l'autre jour j'étais. L'autre jour, j'étais sur Instagram, regardait des reels. Puis il y a une fille qui partage genre un trend, je ne sais pas c'est quoi exactement, mais c'est comme si elle dit quand ton client te demande le costume, que ça fait trois mois qu'il attend. Puis je pense que la force, c'est juste une vidéo de la bande qui dit I didn't want to do it, i did not want to do it.
Speaker 1:Je me suis dit ah, ok, c'est pas juste moi, ok, c'est pas moi qui ai lâche.
Speaker 2:Tout le monde est comme. Il y a des moments où tu reçois le truc, l'argent est là et t'es comme fuck, faut vraiment que je fasse la vidéo. Ouais, oui, vraiment, j'allais le filmer là. Oui, oui, oui, le dépôt est déjàuler, mais l'argent est dépensé déjà. Ouais, ouais, ouais. Des fois, je regarde des comptes de sexwork, puis je suis comme je pensais que j'étais toute seule. C'est comme que je n'aurais jamais osé en parler, parce que quand tu es dans un monde avec que des sexworkers, tu parles avec des sexworkers, c'est correct. Mais quand je suis la seule de mon groupe d'amis, il n'y a rien que je peux dire.
Speaker 1:Vraiment, Tu es la seule de ton groupe d'amis qui est sex worker.
Speaker 2:De mon groupe d'amis proches. Maintenant, Je pense que moi aussi Oui, c'est vrai. Les autres, c'est comme si c'était des collègues. Oui, c'est comme des amitiés, des amis de réseau.
Speaker 1:Oui, des amitiés d'industrie, mais un exactement. Tu vas pas à tes amis serveurs, mais ça va pas de ça.
Speaker 2:Tes amis sont en dehors ouais, là, des fois, c'est comme si je me, si j'ai dit ça, j'exagère, parce que mes amis sont ouverts d'esprit. Oui, ceux qui sont encore là, ceux qui sont partis de vie que j'ai dit. Ce que je fais, c'est une autre histoire.
Speaker 1:Ah ouais il y en a qui sont partis, chill, pis.
Speaker 2:En tout cas, j'ai jamais ressenti de vie moi-même, avant que je dise que je le faisais et tout. Mais c'est comme on dirait que je peux pas me plaindre Parce que sinon, c'est comme on dirait que je sais que les gens sont comme Mais s'il te plaît, t'as eu ça changé de job.
Speaker 1:Oui, automatiquement, oui, oui. Et surtout, si tu fais vraiment bien payer pour. Je parle pas, chris, c'est payé, genre 400 piastres, 600 piastres, pour faire une vidéo. On est d'autres minutes. Tu sais, c'est ça, c'est ça, c'est ça. Non, non, je pense que je I can't think of anything. C'est bon, si tu penses ça, tu m'enverras le mime. Ouais.
Speaker 2:Ouais, parfait Si On peut trouver une communauté de gens qui pensent comme nous, qui vivent les mêmes struggles que nous, même des fois. Mettons, sonia va dans une entrevue et elle parle de sex work. Sa version du sex work n'est pas la même version que la mienne. On n'a pas la même expérience du tout. Après ça, maintenant, si elle parle, elle a le droit de parler de son expérience. J'ai le droit de parler de son expérience. J'ai le droit de parler de mon expérience, mais les gens vont maintenant tous.
Speaker 1:Assumer que l'expérience des sex workers, ça doit être comme ça. le Sonia ou personne. Sonia, c'est vraiment exceptionnel.
Speaker 2:C'est le 1%, mais là tout le monde. si tu ne vis pas la même vie que ça, tu es une marde. C'est parce que t'es laide. D'abord, je change de job. C'est un déchet de la société.
Speaker 1:Et, by the way, sonia, un travail Comme on disait pour moi, c'est pas mon principal revenu, je dirais, mais c'est pas mon, c'est pas mon goal. Des personnes comme Sonia, ils ont tout créé, ils ont travaillé fort pour se rendre là, pour créer justement ce branding, ce contenu, ces relations, ce networking, leur site. Ça, je veux dire, c'est un travail à temps plein. C'est pas facile.
Speaker 2:C'est très difficile de se rendre. Où est-ce qu'elle est? Shout-out à tous ses efforts pour se rendre. Où est-ce qu'elle est? Vraiment, vraiment, vraiment. Comme ça, quand tout le monde à côté on est comparé, c'est comme la gang, c'est pas tout le monde qui veut la même chose. Non, je veux pas. Juste, physiquement parlant, si les deux on va dans un endroit où on dit la même chose, t'es plus prêt au sérieux que moi. Oui, 100% Fait qu'à la fin de la journée, on va aller faire le même gig.
Speaker 2:On revient à la maison les deux, on lance un OF, on fait le même contenu, on va on revient, t'auras le double.
Speaker 1:Oui, exactement, c'est pas parce que j'ai fait moins d'efforts.
Speaker 2:Non, non, exactement, mais ça, c'est tellement parlant, il y a des standards que Même avec les clients, j'imagine, toi, ça doit être ton expérience.
Speaker 1:Je veux dire, on devrait faire le test aussi, genre de parler au même client et justement comparer, de voir comment ils répondent, comment ils répondent, et justement de demander nos salaires, voir justement la différence. Parce que j'imagine que je ne peux pas imaginer, mais j'assume que ça doit être les femmes de coulant, même sur Seeking Arrangements. J'imagine qu'elles ne vivent pas les mêmes expériences que moi, ça c'est sûr. Moi, quand j'arrive et que je ne dis pas que ça va être 1000$ pour la nuit, j'imagine que je suis. Et même moi, des fois, quand je demande ça, les gens sont comme, ils pensent que je suis folle. C'est très normal. Si je vais passer 10 heures avec toi, c'est même un fucking bon prix.
Speaker 1:Tu vas te chercher une escorpe qui coûte 300 à 600 par heure. Moi, je suis en train de te faire un nasty deal en ce moment. Imagine Ça aussi. C'est comme tu te fais des sacrifices, dépendamment de justement où tu trouves tes clients et c'est quoi le contexte, qu'est-ce dont les clients sont habitués dans ce contexte? Parce que, sur Seeking Arrangement, tu ne peux pas demander, tu peux, mais c'est très rare que quelqu'un va payer Même 1000$ pour moi, demander pour lui. Je ne sais pas, c'est quoi les experts? En plus, sur le site, c'est séparé, c'est grégué. Tu ne vois pas les comptes des Sugar Baby. Ok, oui, c'est vrai, c'est vrai. Oui, fait qu'il n'y a pas de moyens, à part si tu vas sur Reddit, là, c'est ça, non je comprends.
Speaker 2:Mais tu sais, c'est vrai, même en webcam, dépendant du site, tu cherches pas les mêmes choses. Oui, parce que sur tel site, ils sont tellement habitués de payer tel montant. Tu sais, veux, veux pas. c'est même pas Parce que les gens aiment ça associer la valeur de la personne avec son tarif.
Speaker 1:Oh, my God oui.
Speaker 2:Oui, oui, ton tarif, c'est pas ta valeur en tant qu'humain, ton tarif, c'est le coût de ton service Et ça, c'est vraiment. Elle est la belle fille du monde. Puis, tu veux offrir un service à 100$, tu peux, si tu veux. Oui, le service que tu offres.
Speaker 1:Si tu veux l'offrir à 1000$, ça c'est le capitalisme Dans toute chose que tu fais, cette idée-là parce qu'on pense aux artistes, c'est le même concept. Mais la valeur, c'est vraiment. Tu ne peux pas associer une valeur monétaire à une personne. C'est pas des objets, Tu ne nous achètes pas.
Speaker 2:Tu achètes un moment avec nous, exact, tu achètes le service, je fais des messages, donc on est confortable avec ce tarif-là, et voilà, et c'est aussi simple que ça.
Speaker 1:Oui, en tout cas.
Speaker 2:Moi, dans les stéréotypes que j'entends souvent, justement, c'est comme la gang. Je ne sais pas comment te dire que ce n'est pas tout le monde qui peut faire avec tous les moyens. Déjà, les clients pour pauvres aussi, ils méritent quand même. Oui, c'est un luxe. Je suis d'accord que c'est un luxe, mais les clients qui sont moins fortunés, comme tu as vu l'économie, elle est dehors, comme ça pour tout le monde.
Speaker 1:Oui, oui, c'est vrai. Et c'est vrai aussi parce qu'au final, on offre quand même un service qui est important pour plusieurs personnes qui ont vraiment besoin de ça pour plusieurs raisons. Et c'est vrai que ces clients-là, ils vont faire quoi si tout le monde coûte 600 piastres de l'heure? C'est ça, ils font.
Speaker 2:ils font quoi, c'est juste faire un service différent du genre si, à 200$ de l'heure, je ne fais pas la même chose qu'à 400$ de l'heure, ouais, 400$ de l'heure, mon dieu. T'as un petit verre de champagne, ouais, c'est ça. Et on mange une collation. Si ça dépasse 30 minutes, ça ne me dérange pas. Ouais, tu paies 200$, well, ça reste dans gros in-call avec un bain moussant et un bain tourbillon dedans, c'est ça Pour moi. J'aime mieux aller fêter un peu, selon la clientèle, selon le tarif et aussi parce que c'est mon besoin, si j'attends juste les clients qui paient 1000$ de la séance, j'ai un peu de loisirisme, c'est vrai.
Speaker 1:Même moi, au final, j'arrive avec mes tarifs. Mais c'est ça aussi qui est nice avec Seeking, j'imagine. En tout, c'est vrai que même pour toi, il y a l'opportunité aussi d'avoir la conversation avec tes clients. C'est quoi sa situation financière? Et ce n'est pas parce que tu décides d'avoir une conversation avec et de potentiellement négocier, ça veut dire que tu es obligé. Si tu ne peux pas faire moins qu'un certain montant, that's fine. Mais moi, il y a eu des moments, comme tu dis, même moi, j'étais dans une situation précaire. I got two days, il faut que je paye mon loyer. Ok, tu ne peux pas payer 1000$, don't worry, i got you, you got me, i got you. C'est un échange au final aussi. C'est un échange au final aussi. C'est bon aussi d'avoir une certaine flexibilité, parce que c'est vrai que c'est un besoin pour plusieurs personnes, pour plusieurs clients.
Speaker 2:Si tu as le privilège de ne pas avoir à être flexible, tant mieux. Juste chez mon père les gens qui sont flexibles. Chez mon père, les gens qui, eux, n'ont pas le choix Exact. Quand tu vas sur certains sites et que tu vois des annonces, c'est comme 60$. je suis sûre que si elle pouvait faire plus, elle te mettrait plus.
Speaker 1:Ça sert à rien de la shamer dans le sens, je suis certaine Et de shamer ces personnes-là c'est souvent justement à travers du sexe les plus vulnérables et les plus marginalisées fait que vos gueules Ouais.
Speaker 2:Ouais, ouais.
Speaker 1:Ouais, ouais.
Speaker 2:Là, on va mettre ça comme extrait sur TikTok. Ils vont faire, comme Vous voyez, c'est des connes, 10 minutes de ouais, ouais, ouais, ouais. Oh, mon Dieu, j'ai vu un, c'est un con de TikTok qui me fait aimer, sur des podcasts, justement, qui sont comme les podcasts de filles, c'est comme Mais si tu mets pas un pied de l'avant, non, si tu marches pas, tu pourras pas aller devant.
Speaker 2:Oui, oui, oui, les phrases les plus connes, parce que si tu don't get over it, peut-être que tu pourrais get under it. J'adore, je suis plus capable Maintenant. Est-ce que tu connais un peu les lois un peu entourant le sex-work Un peu? Y a-t-il des Ben? c'est sûr que oui, en fait. Mais mettons toi, ce serait quoi Qu'est-ce que tu changerais un peu dans la?
Speaker 1:législation actuelle. Ben là, premièrement, on va se le dire, actuellement, c'est des lois qui ont été mises en place par des hommes cis, blancs, hétéros, privilégiés, fait qu'on s'entend que, présentement, à part genre la Nouvelle-Zélande et je pense que récemment aussi il y avait, c'était où Il venait juste de changer en Belgique, je pense, j'ai vu quelque chose passer, mais je ne me souviens pas, moi, je ne me souviens pas non plus, en tout cas, sinon à part Nouvelle-Zélande, peut-être en Belgique, mais d'autres côtés.
Speaker 2:On va chercher.
Speaker 1:Cone, c'est pas de ma faute. Oui, en général, en fait, c'est trois options Soit c'est criminel, soit nous, dans le fond, on a le. En Nouvelle-Zélande, c'est décriminalisé, ça, c'est l'idéal. Il y a la légalisation aussi, qui est très problématique, parce qu'encore une fois, c'est le gouvernement qui va mettre en place les réglementations autour de qui peut pratiquer, où ils peuvent pratiquer et comment. Effectivement, si là, par exemple, ça veut dire qu'ils peuvent mettre en place des permis payants, dont justement la plupart des travailleurs du sexe qui commencent, c'est parce qu'ils n'ont pas d'argent, ils font ça pour, justement, perdre de l'argent. Si ça leur coûte de l'argent de commencer, ça va un peu contre le truc. Ou sinon, par exemple, ils vont mettre en place des testings de MST obligatoires. Encore une fois, il y a quand même une grande partie de ces personnes-là, des sex workers marginalisés, qui n'ont pas nécessairement accès à des services de soins. Donc, la légalisation, c'est problématique, parce que c'est le gouvernement qui décide comment on peut faire le sex work et ce n'est pas des gens qui sont placés pour comprendre c'est quoi les besoins des sex workers.
Speaker 1:Après nous, dans le fond, au Canada, nous, on suit le modèle nordique ou suédois où, dans le fond, les traînages du sexe sont décriminalisés, mais c'est les clients qui sont criminalisés. Et les gens pensent que la théorie derrière ça, c'est que si on criminalise les clients, ça va réduire la demande pour le sex work Et ça va, en fait, it's going to free les travailleurs du sexe, parce qu'on est des victimes qui sont poignées dans un système dont on n'a pas choisi. Le problème avec ça, c'est, premièrement, ça enlève un grand nombre de clients potentiels qui ne veulent pas s'engager parce qu'ils sont tellement stigmatisés et ils font face à des conséquences légales. Deuxièmement, là, vu qu'il y a cette stigmatisation et les risques légaux dont les clients font face, ils ne sont pas nécessairement confortables d'avoir des rencontres dans des espaces sécuritaires ou publics. Ça fait que tu vas aller plus loin, dans des endroits isolés.
Speaker 1:Ils ont peur pour le screening. Ils ont peur pour le screening parce qu'ils ne veulent pas donner leurs informations, parce que, justement, ça peut aller contre eux. En fait, ce modèle-là a été créé avec l'intention d'éliminer l'industrie. It's not going anywhere And even si on pourrait se débattre sur la moralité du sex work forever, but who cares? Le fait, c'est que ça existe. Il y a plusieurs personnes qui font partie de cette industrie-là et ce qui compte, et ce qui est le plus important, c'est qu'ils peuvent travailler dans un environnement sécuritaire, point final. Moi, ton opinion sur les putes, je m'en calisse.
Speaker 2:Pour vrai. Oui, t'as le droit d'aimer, t'as le droit de pas aimer. Je m'en calisse, tu fais ce que tu veux, tu seras pas mon client. J'ai de problème Maintenant. Je veux juste être en sécurité.
Speaker 1:Voilà, C'est aussi simple que ça. C'est aussi simple que ça, et je pense que c'est vrai pour plein d'autres industries, plein d'autres environnements de travail. Il y a plein de travail qui ne devraient pas exister, qui sont vraiment un résultat, encore une fois, d'un système capitaliste, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas changer ça du jour au lendemain, aussi donne.
Speaker 2:Je ne sais pas comment dire. Si tu ne veux pas que les gens fassent du sexe, il n'y a pas de problème. Donne des emplois plus accessibles avec des meilleurs salaires, Parce que je suis sûre qu'il y a beaucoup de gens qui ne le feraient pas du tout. Le sexe, Et non seulement ça la majorité des sex workers.
Speaker 1:Il y a une grande partie des sex workers qui sont les plus marginalisés, qui sont en fait migrants ou réfugiés, qui n'ont pas d'autres options Parce que, par exemple, les États-Unis sont allés, bombent leur pays en entier. Ils n'ont pas d'autres ressources et là ils se ramassent dans une situation où ils ont dû quitter leur pays, recommencer à nouveau. Je veux dire, guys Et c'est ça aussi que j'ai lu que globalement, en moyenne, une travailleuse du sexe, elle supporte 5 à 8 personnes avec son salaire. Ok, on va pas aller shamer les carrières de mère. Qui est là? vos gueules?
Speaker 2:C'est parce que quel autre travail que tu peux avoir. Mettons sans étude quand tu viens d'arriver dans une situation d'urgence. Tu peux faire. Si vous voulez chimer les gens qui font ça, donnez des ressources. Mais les mêmes gens qui veulent chimer les gens qui font ça, c'est aussi les mêmes qui sont, comme Vous, vivez sur nos bras. Ils veulent aider personne. Si tu veux aider personne, laisse-moi m'arranger par mes trois moyens? Exactement Si tu veux chialer?
Speaker 1:aide-moi, si tu veux que j'y aille, aide-moi, c'est tout, c'est ça. Le problème autour, justement, dans tout ce débat, c'est qu'on se focalise sur le symptôme et non sur le problème. Et le problème, c'est sociopolitique et culturel. Sorry guys.
Speaker 2:Ça, c'est le mot de la fin, pas le mot de la fin, mais je veux dire, il faut conclure parce qu'il faut qu'on raccroche cette épilogue, mais j'avais qu'est-ce que t'as à dire toi, parce que moi, j'ai une réponse. après, qu'est-ce que t'as à dire aux gens qui trouvent que c'est à cause d'une femme que la société Ben, encore une fois, c'est la faute des femmes.
Speaker 2:Ah oui, voilà, on a mangé la pomme, et puis, voici où est-ce qu'on est maintenant. Voilà. Mais moi, ce qui me fait rire à chaque fois, c'est quand il dit ça que le sexe focus, c'est maintenant qu'on a créé la déchéance. Je suis comme Marie-Madeleine Yeah, ouais, c'était pas la déchéance qu'il? À quel moment les putes sont devenues déchirantes?
Speaker 1:Oui, et au-delà de ça, vous avez les mecs qui ont conservé tout l'argent du monde pendant des siècles. What do you want us to do, hein?
Speaker 2:C'est tout ce qu'on avait à dire. Les gars, restez des bons clients, restez des sugar dads. D'ailleurs, s'il n'y a pas un petit Chogu Dad qui veut m'appeler, moi, je suis ouverte. Je préfère, moi, je préférerais avoir des Chogu Daddy, mais pas dans le sens de ne pas avoir de sexe, mais juste pour que Je n'ai pas à en chercher d'autres. J'aurais aimé ça avoir du monde fixe en deux, trois ans, le même, les mêmes, quatre, c'est ça, c'est ça. C'est ça Juste pour qu'on bâtisse vraiment quelque chose. Le vendredi soir, quand je m'ennuie, c'est toi que je vais appeler. Oui, c'est toi que je connais.
Speaker 1:Oui, oui, oui, c'est tough. C'est tough parce que, justement, vous avez besoin de chair fraîche.
Speaker 2:je comprends, ouais les gars, c'est pas gentil, mais c'est correct. C'est correct, c'est ton argent. Tu fais ce que tu veux, c'est ça, je suis qui tu veux pas que tu me dis quoi avec?
Speaker 2:mon corps. Alors, fais ce que tu veux avec ton argent. Voilà et sur ça. Mais sur ce, pendant qu'on parle de l'argent, n'oubliez pas d des produits. High on Love avec le code promo SOFA15. Vous économisez 15%. Je dis High on Love, mais vous avez vraiment 15% sur tous les jouets, tous les jeux, tous les jeux de société, fun, fun. À un moment donné, dans un épisode, je vais faire une démonstration. Pas d'un jouet, mais comme d'un jeu de société. Admettons, je vais parler sur YouTube. C'est beau, il y a un joke mate pour ça. Sinon, merci, kat d'être venue.
Speaker 1:C'était vraiment fun.
Speaker 2:C'était vraiment fun de parler avec toi. Si jamais, éventuellement, en tout cas durant le moment proche que je publie l'épisode, je vais mettre tes liens. si tu fais un show, je vais mettre tes liens. Ah bien oui, guys on fait un show.
Speaker 1:Oui, dans le fond, on a été invitées de faire partie de Longueuil commun, qui est un festival du monde qui a été lancé par les créateurs du ZooFest. Donc, nouséalais, allez-y, prenez un petit voyage à Longueuil Et suivez-nous sur notre page Taste the Peach sur Instagram pour avoir toutes les infos, j'aime ça Fait que merci à la maison.
Speaker 2:Puis on se revoit la semaine prochaine. Même heure, même poste.