
Le Salon Rouge d’Aiichou
Le Salon Rouge est un podcast qui donne la parole à des individus et à des professionnels pour explorer les thèmes de la sexualité et du travail du sexe de manière ouverte, inclusive et informative.
Au menu du Salon Rouge :
- Des discussions et des interviews avec des travailleuses du sexe, des militants, des chercheurs, des éducateurs et d'autres experts pour briser les stéréotypes et déconstruire les idées reçues sur le travail du sexe.
- Des récits personnels pour mettre en lumière les vécus et les réalités des personnes impliquées dans le travail du sexe.
- Des analyses et des réflexions sur les enjeux sociaux, économiques et politiques liés à la sexualité et au travail du sexe.
- Des ressources et des informations pour mieux comprendre le travail du sexe et pour soutenir les personnes concernées.
Le Salon Rouge d’Aiichou
Décriminalisation et Solidarité | Transformer la Vie des Travailleuses du Sexe | Conversation avec Stella
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Speaker 2:J'allais réfléchir, me dire y'a-t-il des choses qui sont pas dans le 15%? Ben, non, t'économises, 15% sur tout. Aujourd'hui, on fait un épisode spécial. Où est-ce que je suis pas en train de discuter avec une collègue? Je suis en train de discuter avec une personne dans un métier adjacent, qui peut aider mes collègues et moi par la même occasion. Une intervenante continue. Moi, je suis la directrice.
Speaker 1:Directrice.
Speaker 2:Bon, mon Dieu, c'est mieux encore. Les autres personnes, comment elles s'appelleraient? Intervenantes, intervenantes de chez Stella, un organisme qui a des travails du sexe en général. Puis, je, intervenante de chez Stella, un organisme qui a des travailleuses du sexe en général. Je vais te demander, madame la directrice, de nous expliquer un peu c'est quoi la mission de Stella, c'est quoi que vous faites, un peu.
Speaker 1:Nous, chez Stella, on existe depuis 1995. L'idée, c'est simple. La mission, c'est d'améliorer les conditions de vie, les conditions de travail des travailleuses du sexe. Ce n'est pas de faire la promotion du travail du sexe, ce n'est pas non plus de sortir personne de l'industrie de force de juger qui que ce soit. C'est-à-dire, on est tous des travailleuses du sexe. On a le droit de travailler en sécurité, on a le droit de vivre en santé. On donne des services aux travailleuses du sexe. Donc, c'est la majorité de ce qu'on fait vraiment tous les jours. Donc, on a une équipe d'intervenantes. Elles vont essayer de visiter la majorité des endroits dans l'industrie du sexe. Donc, on va dans les bars de danse, dans les salons de massage, dans les agences d'escorte. Des seringues, du lubrifiant, etc. Mais aussi beaucoup de documentation. On peut aider, on peut écouter, on peut référer, on peut même accompagner n'importe quel travailleur du sexe dans toute démarche Que ce soit.
Speaker 1:J'ai peur d'aller chez le médecin parce qu'il va me juger. Eh bien, une intervenante peut aller. J'ai un dossier à la cour, on peut aller avec elle. Ou, des fois, je cherche un appartement. J'ai plein d'appartements à visiter. Une intervenante peut aussi faire l'accompagnement.
Speaker 1:Puis, l'idée derrière tout ça, dans nos services, c'est d'y aller avec une approche qui est sans jugement et qui est non directive. Donc ce que ça veut dire souvent, beaucoup d'entre nous, si on est déjà allé au CLSC chercher des services ou ailleurs, on a appris à jouer un peu, à performer Je suis, je suis repentante, je veux m'en sortir, aidez-moi. Et puis, c'est comme ça qu'on obtient de l'aide Chez Stella. On dit non, on ne joue pas à ce jeu-là, on accompagne la personne pour ce qu'elle veut, où elle veut.
Speaker 1:Si quelqu'un vient et dit moi, je consomme plein de drogue et je suis correcte avec ça, tout ce que je veux, c'est me trouver un lo, elle, si quelqu'un dit moi, je suis un peu dans une spirale, un peu de self-destruction, puis you know, je veux de l'aide pour continuer à faire des choses que je sais sont bien pour moi, on va être comme OK, qu'est-ce que tu veux? Et puis on va accompagner la personne. Donc, c'est quand on donne à quelqu'un une place comme ça, de dire c'est là que les gens vont trouver ce qu'on appelle l'empowerment, de dire ok, je me responsabilise, c'est moi qui prends la décision, je ne peux pas juste écouter l'intervenante qui m'amène à quelque chose. C'est plus difficile des fois, mais le résultat, on va se sentir mieux.
Speaker 1:Puis on va réellement avoir du contrôle, du pouvoir sur nos vies, sur nos vies. Donc, ça, c'est l'approche d'intervention. Mais on ne peut pas juste donner des services aux travailleuses du sexe, parce que c'est un peu déprimant quand on n'a pas de solution. Si tu viens me voir et que tu as des problèmes, le problème c'est la criminalisation, le problème c'est le stigma, je peux t'accompagner on peut faire tout ce qu'on fait aussi, c'est la défense de droits des travailleuses du sexe.
Speaker 1:Donc, on va le faire de toutes sortes de façons. On va militer publiquement pour la décriminalisation. On est en train de poursuivre le gouvernement pour en reparler dans un moment. Si tu veux, pour faire, tom'on peut travailler pour changer cette barrière-là d'accès. Si les travailleurs sexes ont de la difficulté à avoir un dépistage pour les ITSS, on va aller travailler pour enlever les problèmes qui existent là. Donc, ce n'est pas juste les grandes questions comme les lois criminelles, c'est aussi toutes les autres places où on voit qu'il y a des barrières. Donc, on va aider des façons qu'on peut, puis on va prendre ça, puis on va aller militer pour changer les choses après, et vice-versa. On va ramener ce qu'on sait, ce qu'on apprend en faisant tout ce travail-là, pour donner des informations pertinentes à la communauté. Ça, c'est la base, vraiment de ce qu'on fait. Autour de tout ça, on fait également beaucoup d'éducation.
Speaker 1:Donc, on publie des documents. On a des tonnes de documents. Ils sont sur notre site, la plupart. Il y en a qui ne sont pas sur le site non plus, mais on a toutes sortes de choses. On a sur les lois sur le travail du sexe, sur les lois sur le logement, sur la non-divigation du VIH, donc toutes les questions qu'on se fait poser. On se dit est-ce qu'on est capable de produire un document qui peut informer les travailleuses du sexe là-dessus? Et on va aussi donner des formations à d'autres publics, comme des étudiants, qui sont tous curieux, ils veulent tout savoir sur les travailleuses, puis des professionnels, etc.
Speaker 2:Puis, est-ce qu'il y a des sortes de travail du SEJ que vous êtes plus, pas plus professionnels, mais il y a-t-il des sortes qui viennent plus souvent vous voir ou est-ce que vous faites? Tu sais, il y a plusieurs sortes, dans le sens qu'il y a des gens qui se font de la domination, il y a des gens qui font des services complets en personne il y a des gens qui font des massages, il y a des gens qui sont danseuses, il y a des gens qui sont sur OnlyFans.
Speaker 1:Est-ce que tout le monde peut venir? Oui, tout le monde est bienvenu chez Stella. Même si on est des anciennes travailleuses du sexe, on peut aussi venir chez Stella, parce que même qu'on arrête de travailler, même qu'on fait tout ce qu'on a envie de faire, on se trouve une autre carrière. Le Donc, on ne fait pas de discrimination, de savoir c'est quand la dernière fois que tu?
Speaker 3:as fait un client.
Speaker 1:Si ce n'est pas assez récent. Donc, tout le monde est bienvenu Et c'est sûr qu'il y a des besoins qui sont différents pour différentes travailleuses du sexe, selon où on est dans l'industrie, mais aussi selon notre situation personnelle. Donc, dans toutes les sphères de l'industrie, il y a des femmes qui font beaucoup d'argent, qui ont une vie qui va super bien, qui ne se sentent pas trop menacées par quoi que ce soit, et des femmes qui sont dans des situations difficiles, que ce soit au niveau financier, au niveau de leur statut social, de l'immigration, de la violence qu'elles peuvent vivre. Donc, c'est sûr que c'est très diversifié. Il n'y a pas une façon facile de départager les différentes catégories de travailleuses du sexe. Mais on sait aussi qu'il y a des fois dans l'industrie, parce qu'on est tellement stigmatisé en tant que travailleuse du sexe, c'est facile de tomber dans une genre de hiérarchie de C'est ça.
Speaker 1:On va dire moi je ne travaille pas sur la rue ou moi je suis indépendante. Ce n'est pas comme une personne qui travaille en agence ou moi je suis. Donc, on doit travailler beaucoup à adapter ce qu'on offre pour les différentes personnes dans l'industrie. Puis, à la fin, souvent, il y a beaucoup de travailleuses du sexe qui n'ont jamais besoin de nous. On n'a pas la prétention de dire que toutes les travailleuses du sexe doivent absolument utiliser nos services, mais ce qu'on veut, c'est que tout le monde nous connaisse pour que, le jour où elles ont besoin, qu'elles pensent à nous appeler. Le jour où quelqu'un se fait arrêter et qu'elle est en détention, je fais l'appel à Frévéry et Stella va répondre Ou le jour où la personne que tout allait bien dans sa vie tombe enceinte et tout à coup, il n'y a pas de congé parental, et là, c'est la panique totale de savoir quoi faire. Là, c'est le moment qu'elle nous appelle. Ça nous arrive souvent. Donc, c'est ça l'objectif.
Speaker 2:Puis mettons ça. c'est peut-être une fois un peu plus tard, mais je vais la poser maintenant. Mettons financièrement comment Stella gagne de l'argent pour pouvoir offrir ce service-là, parce que, à son point, ça coûte quelque chose.
Speaker 1:Oui, Non, effectivement. Puis, c'est important pour nous, chez Stella, parce qu'on est un mouvement de travailleuses. Donc, si on veut que les travailleuses du sexe aient de bonnes conditions de travail, eh bien, on ne va pas commencer à exploiter les travailleuses du sexe pour venir s'entraîner. y avait beaucoup d'infections Et donc, dans cette urgence-là, les agences de santé publique ont trouvé que c'était intéressant et important de financer les travailleuses du sexe, comme d'autres communautés, pour qu'on puisse nous-mêmes trouver des solutions au VIH, aux autres ITSS. Donc, comme on existe depuis presque 30 ans, on a des financements qui sont assez stables depuis les années 90. Donc, c'est beaucoup au niveau de la santé publique, donc au niveau de la lutte contre les ITSS, vih, hépatite, syphilis, etc. Et on reçoit aussi d'autres financements au niveau de l'itinérance, au niveau de fondations privées aussi parfois, qui vont nous financer pour la défense de droits.
Speaker 1:Ce qui est intéressant, c'est qu'on ne reçoit généralement aucun financement dans tout ce qui touche à la lutte contre la violence envers les femmes, parce que nos gouvernements trouvent que la seule façon de lutter contre la violence envers les travailleurs du sexe, c'est de nous éradiquer. Donc, ils donnent des centaines de millions de dollars à des groupes qui sont contre notre existence, mais nous, on ne peut pas recevoir le même financement. Oui, c'est assez déprimant quand on regarde ça. Mais aussi, on a la chance en tant que groupe par et pour les travailleuses du sexe.
Speaker 1:Ce que ça veut dire, c'est que la majorité de notre équipe de travail, de notre conseil d'administration et les membres votants sont des travailleuses du sexe. Donc on a une expertise en tant que travailleuse du sexe. S'il y a une chose que les travailleuses du sexe savent bien faire, c'est trouver l'argent et faire avancer nos projets. Comme ça. Donc, on est quand même pour un organisme communautaire de charité, on est dans une bonne position, quand même assez stable. C'est toujours dangereux, on ne sait jamais ce qui est renouvelé ou pas, mais on arrive à un budget qui est raisonnable et qui nous permet de faire notre travail.
Speaker 2:J'aime ça, et vous prenez aussi des dons?
Speaker 1:Oui, absolument. On accepte les dons sur notre site web, chez Stellaorg. Il suffit d'aller envoyer un bouton pour faire un don. On peut faire un don par carte de crédit. On peut nous envoyer un chèque également. Vous pouvez cogner à la porte avec de l'argent comptant. On adore ça aussi. Les dons anonymes aussi. Donc, souvent, on a des clients, par exemple, qui aiment notre mission, qui nous envoient des petits dons. Puis, en ce moment, notre objectif cette année, c'est d'acheter un immeuble pour l'organisme. On le loue en ce moment. Ce n'est pas très intéressant comme local. Donc, on cherche beaucoup d'augmenter les dons pour ce projet-là. Donc, c'est toujours très bienvenu les dons. Et si vous mettez dans le commentaire du don que c'est ici que vous avez entendu parler de nous, eh bien on te laissera savoir. On ne donne pas une cote, on ne peut pas faire ça?
Speaker 1:Mais on peut faire le décompte et le mettre sur les réseaux sociaux.
Speaker 2:C'est très bon. Allez leur dire que vous venez de moi. En plus, depuis Là, c'est juste le troisième épisode. je pense que je tourne dans un podcast. J'avais envie de dire aux gens Ah, avec mon code promo chez Ross, les fonds vont aller chez Stella. Maintenant, le problème, c'est que je ne peux pas payer mon loyer. Dès que je fais assez pour payer mon loyer, les dons vont aller chez Stella. La cote du 15 %, parce que je ne sais pas on dirait que je me dis justement je ne sais pas.
Speaker 2:On dirait que je me dis justement je veux faire un podcast. Par et pour Travailleuse du sexe On dirait que je veux quand même aider d'une manière mes collègues, mes consoeurs, mes confrères.
Speaker 1:Oui, mais il y a plusieurs façons d'aider. L'argent, c'est sûr que c'est une chose, mais la visibilité, les conversations, de diffuser nos droits, toute travailleuse du sexe qui entend parler, peut-être pour la première fois, que le travail du sexe est criminalisé, ça peut changer sa vie. Elle peut prendre des décisions qui vont l'aider après. donc, c'est tout content, justement en tant qu'organiste par rapport. c'est une partie pourquoi on n'a pas tant de dons que ça, à comparer à un organisme qui aide les enfants orphelins ou peu importe. C'est parce que c'est sûr que nous, on ne cherche pas à. C'est sûr que si les travailleuses du sexe ont de l'argent de plus qu'elles veulent nous donner, on l'accepte avec tellement d'honneur, mais à la fin, on veut que les travailleuses du sexe, soient bien On n' nos amis.
Speaker 2:Oui, mais les travailleuses du sexe, c'est sûr qu'en effet, j'avais vu plusieurs filles, justement sur leur site, des filles indépendantes que je croise, qui ont mis sur leur site des fois, ça dit, comment me gâter? Il y en a plusieurs qui ont mis faites un don à Stella Fait que si vous voulez gâter votre travailleuse du sexe préféré, vous pouvez disputer celle-là, parce que ça, c'est un organisme qui est pour nous et qui nous aide, nous, dans des moments de difficulté et dans des moments de succès, j'ose espérer aussi. C'est quoi les défis les plus fréquents que toi tu vois que les travailleuses ont à faire, faire Pourquoi ils viennent vous voir, il y a beaucoup de choses.
Speaker 1:C'est sûr que ça peut être très diversifié Des choses importantes, surtout ces temps-ci. mais il y a le logement. On le voit, ça coûte trop cher. Montréal est en pleine transformation. Avant, on pouvait se promener dans un quartier, voir une annonce, puis tout de de revenus. on est en compétition avec plein d'autres personnes, donc, souvent, c'est très, très difficile de trouver un logement. Puis, même si on a un logement, mais la crainte que notre propriétaire découvre.
Speaker 1:Qu'est-ce qu'on fait? Est-ce qu'il va essayer de nous extorquer? Est-ce qu'il va rentrer chez nous sans permission? Est-ce qu'il va vou? C'est la plus grande phobie. Tout ce qui touche au logement. Sinon, il y a tous les enjeux autour des travailleurs du sexe migrantes, donc c'est vraiment l'horreur. Au Canada, il y a la loi d'immigration qui dit que toute personne qui a pas sa résidence permanente, si elle est dans l'industrie du sexe, elle peut être déportée automatiquement.
Speaker 1:Ah, oui, sans préavis S'ils n'ont pas leur citoyenneté canadienne, s'ils n'ont pas la résidence permanente. Ça veut dire que tout le monde, quelqu'un qui n'a pas de statut, quelqu'un qui a un statut d'étudiante, quelqu'un qui a un permis de travail, toutes sortes de statuts qui ne sont pas la résidence permanente, toutes ces personnes-là, ou quelqu'un qui a un permis de travail, qui a un statut, qui s'en?
Speaker 1:va vers sa résidence. Si elle n'a pas sa résidence permanente, si les policiers la trouvent, disons, dans un raid de salon de massage, ils peuvent immédiatement la dénoncer à l'immigration, la détenir. Elle s'en va au centre de détention à Laval, puis, en deux, trois jours, elle est partie du Canada, puis elle ne revient plus violent.
Speaker 1:Et donc ça on voit que ça met les personnes en danger. On peut imaginer là quand un agresseur découvre qu'une femme est à risque de se faire déporter si elle appelle la police. Bien qu'est-ce qu'il va faire? Il va la cibler.
Speaker 2:Ils s'en foutent. parce qu'elle ne peut pas dénoncer, elle va être déportée si elle dénonce.
Speaker 1:Exactement. Puis, souvent, c'est encore pire, tellement préjugés envers les travailleuses du sexe migrantes, même à l'intérieur de l'industrie. Des fois, il y a des travailleuses du sexe qui vont parler des femmes asiatiques comme si elles sont faibles et sûrement trafiquées sûrement qu'elles sont vies de force parce qu'on entend ça dans les médias partout puis c'est une histoire qui, avec un peu des stéréotypes racistes qui semblent faire du sens, donc intérieur de l'industrie, la solidarité, elle n'est pas nécessairement complètement là avec les femmes migrantes.
Speaker 2:Les stéréotypes, les préjugés. Des fois, c'est difficile de En tout cas, je trouve que c'est. On dirait que c'est difficile de faire comprendre aux gens qu'un plus un, il y a le deux, dans le sens que les gens ont des stéréotypes envers toi et ton travail. Est-ce que tu penses sur le voisin aussi? c'est un stéréotype, ma belle. Peut-être que tu pourrais lui demander son expérience, comme tu veux qu'on te demande la tienne.
Speaker 1:Oui. Et puis des stéréotypes envers les travailleuses du sexe aussi. Avant de commencer dans des hystéries un peu de femmes trafiquées puis kidnappées, il faut se rappeler mais qu'est-ce que ça prend pour être une travailleuse du sexe? À la base, c'est qui, la travailleuse du sexe? Est-ce que c'est la fille gênée qui a peur de tout? Non, une travailleuse du sexe, généralement, c'est quelqu'un un peu rebelle, courageuse, avec une personnalité assez forte. Donc, pourquoi est-ce qu'on penserait que la travailleuse du sexe migrante, c'est différent? Elle n'est pas une femme qui est le moindrement qui répond à un stéréotype de personne le moindrement faible.
Speaker 1:Même chose, même quand on parle d'autres situations dans l'industrie, même quand on parle de mineurs, par exemple, c'est toujours la panique de quelqu'un qui a été forcé, puis qu'on a tous ces stéréotypes vraiment problématiques. Mais à la fin, qu une adolescente moi, je m'en vais essayer de travailler dans l'industrie du sexe c'est en reconnaissant que c'est des femmes qui sont à la base, des personnes fortes, des personnes qui ont une personnalité, des personnes qui sont courageuses, qui prennent des décisions, qui prennent des risques. C'est comme ça qu'on respecte et qu'on peut arriver à une histoire qui fait du sens et qui n'est pas la réalité. C'est insultant et misogyne.
Speaker 2:C'est sûr que si tu sais que tu peux le faire de ton plein gris, il y en a peut-être d'autres aussi qui le font. On est tous d'accord que les gens qui se font exploiter font les idées. On est tous d'accord que les gens trafiqués font les idées. C' pas tout le monde.
Speaker 1:Comment est-ce qu'on aide quelqu'un? Si on accepte que quelqu'un peut être forcé à travailler dans l'industrie, c'est quoi la solution? C'est certainement pas d'envoyer la police. C'est pas comme ça que ça marche. Il faut se poser la question aussi quand quelqu'un est forcé, combien de clients il va avoir? Est-ce qu'on croit vraiment que tous les clients sont bien à l'aise avec Non? Quelle image on doit avoir de la société pour penser que c'est réaliste, que c'est à grande échelle, qu'il y a plein de clients? Non, dans la vraie vie, si quelqu'un est vraiment forcé, après quelques clients, il va dire à un client Aide-moi, sors-moi d'ici, je ne veux pas être là». La plupart des personnes vont agir décemment, comme des bons êtres humains. La, la solution, c'est quoi? C'est de dire mais qu'est-ce qui amène l'exploitation? Qu'est-ce qui tente les personnes de dire ah, mais c'est une bonne place où je veux aller. Si je veux aller prendre l'argent de quelqu'un, bien, c'est parce que c'est criminalisé.
Speaker 2:Oui, j'ai l'impression que c'est parce que c'est droit de faire ce qu'elle veut faire, puis que tu peux mettre la main dans ton compte de banque sans te faire fermer ton compte de banque. Il n'y a personne qui va se dire Je vais générer ton argent. Bien, non, je mets la main chez BMO, mon argent, il n'y a pas de problème.
Speaker 1:Exactement. Donc, c'est quand on crée des situations où on a besoin d'aide, où on a peur vais aller faire des menaces. Donc, à la fin, si on se préoccupe vraiment de femmes qui vivent des choses difficiles dans l'industrie, c'est elles qui ont le plus besoin de la décriminalisation, beaucoup plus que quelqu'un qui n'est pas trop affecté et qui ne voit pas la police.
Speaker 2:En tant que tigère, C'est ça, est-ce que quelqu'un? Je ne sais pas si c'est votre mandat d'aider les gens qui se font trafiquer aussi, parce que, mettons, quelqu'un viendrait te voir pour dire écoute-moi, je suis tombée en mon reste d'un cas. Finalement, c'est comme non fugue, il m'a forcé, c'est ça. c'est ça. Est-ce que vous pouvez aider ces gens-là?
Speaker 1:Absolument beaucoup mieux placée pour l'aider qu'un organisme anti-travail du sexe qui veut juste la sortir.
Speaker 1:Nous, quand on vaincure cette femme-là, on va valider ce qu'elle a vécu, on va reconnaître ses forces aussi là-dedans, on va reconnaître ce qu'elle a appris de cette expérience. Puis, on va avoir des solutions réalistes aussi. Justement, dans les trucs comme Fugueuse, il y a des vulnérabilités qui nous ont amené à une situation, il y a des facteurs réels. Quand tu es dans la pauvreté extrême, que c'est nice de dire je ne veux pas faire le travail du sexe, mais si on ne t'offre rien d'autre de réaliste, c'est quoi à la fin? Donc, nous, c'est jamais. Le calcul de l'objectif est de sortir de l'industrie. Si quelqu'un arrive et qu'il a dit Quelqu'un m'a manipulée, puis je l'ai fait pour mon chum, puis finalement il voulait juste mon argent et tout, on ouvre la question Qu'est-ce que toi, tu veux faire? Puis, souvent, la femme va dire Moi, je veux continuer à faire ça.
Speaker 1:Mais toute seule, je n'ai plus besoin de lui en tant qu'être humain, versus des histoires très fictions et simplifiées qui disent la mauvaise proxénète, gentille femme. Dans la réalité, c'est vraiment plus compliqué que ça. Justement, quand on parle de décriminalisation du travail, du sexe, on parle de décriminaliser les travailleuses, mais aussi de décriminaliser nos collègues de travail, de compliquer cette notion-là que toutes les personnes autour de nous, c'est des proxénètes, qu'en fait? il y a toutes sortes de raisons pour lesquelles on s'associe à différentes personnes, puis, que ces tierces parties-là peuvent être très utiles à nos vies.
Speaker 1:puis que ce n'est pas obligatoire, que ce soit violent ou problématique, comme là, en ce moment, c c'est quoi les tierces parties qui sont incriminalisées?
Speaker 2:Je veux dire, je le sais, mais c'est pour eux, C'est quoi les tierces parties qui sont criminalisées Quand on dit ça? parce qu'il y a des fois des gens qui sont nouvelles ou des gens qui sont des civils qui regardent et qui ne comprennent pas forcément. C'est quoi qu'on veut dire par laisser nous avoir le droit d'avoir des collègues.
Speaker 1:En termes de tierces parties. La tierce partie, c'est un peu tout le monde. L'offense de proxétisme dans la loi, elle ne dit pas à personne qui exploite une femme, qui la bat, qui la force, qui prend son argent. Ce n'est pas ça.
Speaker 1:Il n'y a rien qui part de violence ou d'exploitation dans la loi Ce que ça dit c'est une personne qui aide une travailleuse de sexe à travailler, une personne qui l'héberge, qui la soutient leur communication avec un client. Donc tous ces gestes-là qui sont posés par nos chauffeurs, par nos réceptionnistes, par nos collègues de travail Quand on est deux travailleuses du sexe qui consultent un client eh bien c'est l'offense de proxénétisme.
Speaker 1:Elle est là au complet dans cette interaction-là. Donc, c'est toutes les personnes qui nous aident à travailler. Ça peut être aussi même des membres de notre famille. Si ta mère te donne un lift pour aller au salon, eh bien elle vient de commettre l'offense de proxénétisme. Aussi, si elle sait qu'est-ce qui se passe. Donc, c'est très, très, très, très, très vaste. Et il y a une offense séparée pour s'assurer de capturer vraiment tout le monde, une offense séparée de bénéfices matériels. Donc ça, c'est toute personne qui reçoit de l'argent dérivé de la vente de services sexuels. Donc, ça veut dire même quelqu'un qui ne t'aide pas à travailler, mais qui reçoit une partie de l'argent pour une raison quelconque, peut aussi être trouvé coupable d'une autre infraction. Donc, avec ces deux-là, ils peuvent capturer tout le monde qui est autour de nous. Il y a des exceptions, puis il y a des exceptions aux. les exceptions ne servent pas à grand-chose, sauf peut-être si tu fais un client, puis tu vas au DEP, après tu t'achètes.
Speaker 2:Oui, c'est ça.
Speaker 1:le dépanneur n'est pas, c'est ça le dépanneur, même s'il prend ton argent de travail du sexe, peut-être que lui est correct. Mais on a vu récemment avec le motel Saint-Jacques, où la police a saisi le motel propriétaire avec une offense de bénéfice matériel parce qu'ils disent qu'ils savaient qu'il y avait des travailleurs du sexe dans son hôtel et que peut-être qu'ils faisaient un peu d'argent parce qu'ils chargeaient s'il y avait des invités dans la chambre, donc un petit 10 $ par invité supplémentaire. Donc, eux, ils ont dit ben voilà c'est le bénéfice.
Speaker 1:Non, ils ne disent pas que c'est pour nous protéger. C'est ça la clé.
Speaker 2:La société. là, c'est parce que c'est pour vous, c'est pour éviter que vous soyez pimpés. Ils disent pas forcément le gouvernement, mais le monde autour, tout ça, normal. À la fin, tu es comme si l'endroit sécuritaire que j'avais se fait arrêter. maintenant, je vais où. Ce n'est pas comme si, tout d'un coup, magiquement, le loyer arrête de coûter de l'argent. Ce n'est pas comme si l'épicerie arrête, l'inflation n'arrête pas. J'ai quand même besoin de travailler, j'ai quand même besoin de faire le projet client, mais l'endroit sécuritaire n'est plus où je vais Exactement des conditions pires.
Speaker 1:Nos bons clients, on part de se faire arrêter. Donc, on a des pires clients. Ils négocient plus, on doit travailler de plus longues heures Et à la base, c'est ça. C'est qu'il y a cette idée-là dans la société où les gens croient que c'est des lois qui visent notre protection. Ils croient qu'il y la loi, c'est que l'objectif est l'éradication des travailleuses du sexe. L'objectif n'est pas notre protection, l'objectif est notre éradication. L'objectif est de nous sortir de l'industrie Et l'objectif est de protéger la société de notre existence, parce que la loi nous décrit comme une source de tort envers toutes les femmes et les filles canadiennes. Elles souffrent tous de notre existence. Ah, pauvres, ouais. Donc, c'est ça l'objectif. Donc, souvent, quand on a ces débats-là et que les gens parlent mais justement, c'est pour vous protéger, en fait, non, allez lire le préambule de la loi, et puis ce qu'elles nous disent, c'est que l'objectif n'est aucunement de nous protéger Et c'est ça qu'on voit devant les tribunaux en ce moment. Donc, nous, chez Stella, avec 26 groupes partout au Canada, on a lancé une poursuite contre le gouvernement, donc une contestation constitutionnelle. Ça va contre la charte, donc ça nous met en danger au niveau de notre sécurité, de notre santé, de notre vie même.
Speaker 1:Mais aussi c'est discriminatoire. C'est discriminatoire contre les femmes, mais c'est aussi discriminatoire contre toutes les intersections. C'est pire pour les femmes autochtones, c'est pire pour les femmes noires, c'est pire pour les femmes trans. Donc, ça aussi, c'est des choses qui sont protégées par la charte Et que ça abrime aussi d'autres droits, comme notre droit d'association, notre droit d'expression, notre liberté d'expression. Et donc, on est allé à la première instance, au tribunal en Ontario, et il y a un juge à Toronto qui a émis sa décision Et dedans, ce qu'il dit, c'est Vous commettez des crimes.
Speaker 1:Pourquoi est-ce que vous pensez que vous avez le droit de le faire en sécurité? On commet des crimes même. Oui, c'est illégal de faire le travail du sexe. Donc, l'argument constitutionnel, la façon que le gouvernement traduit la violence envers nous en quelque chose d'acceptable et de poli, c'est de dire que personne n'a le droit à la protection pendant qu'on commet des actes criminels. Donc, c'est correct si vous vivez de la violence. Et le juge va même jusqu'à dire, en anglais Violence is a feature, not a bug, of sex work. Donc, la violence, c'est une expression de feature, not a bug. Ça vient des jeux vidéo de dire si quelque chose était intentionnel et pas une erreur, que la violence, elle est normale, qu'elle est désirable dans l'industrie du sexe. Ce n'est pas une anomalie. Ce n'est pas une anomalie, ce n'est pas un problème. C'est comme vivre avec vous.
Speaker 2:Vous savez que vous allez dans la violence.
Speaker 1:Exactement, C'est ça la position du gouvernement. Quand le gouvernement, après, essaie de parler d'exploitation de façon très sensationnelle, il faut se rappeler qu'eux, ce qu'ils veulent, c'est notre éradication complète et que c'est l'idée pour eux qu'on devrait pouvoir travailler en sécurité. C'est complètement contre les principes de la loi en ce moment Wow.
Speaker 2:En plus souvent je ne savais pas que c'était écrit noir sur blanc. Souvent, je leur disais la façon que je vois les lois, moi la façon que je l'interprète, c'est vraiment comme si tu ne veux pas qu'on le fasse, mais tu ne veux pas le dire, frête. Bien, là, c'est écrit, c'est écrit dans son blanc.
Speaker 1:L'objectif, c'est éradiquer.
Speaker 2:Éradiquer.
Speaker 1:Éradiquer. oui, je suis choquée. C'est très choquant. Et pour choquer encore plus les personnes qui promouvoient ces lois-là et qui les ont passées, c'était le gouvernement conservateur en 2014.
Speaker 2:Évidemment que c'est les conservateurs.
Speaker 1:Oui que je noterais que c'était dans leur dernière année avant les élections, quand ils savaient qu'ils s'en allaient du pouvoir Et qu'ils ont pris ce temps-là pour dire qu'est-ce qu'on peut faire avant de partir.
Speaker 2:mais on peut renseigner la vie des travailleuses du sexe.
Speaker 1:Et pendant ce temps-là, on a un gouvernement en ce moment qui dit que les conservateurs vont être élus peut-être dans un an et demi, donc on ne peut plus rien faire. J'aimerais qu'ils aient la même énergie que les conservateurs et qu'ils passent des lois pour, peut-être, améliorer la vie des gens plutôt que l'inverse.
Speaker 1:Mais donc, ça vient d'une coalition de deux catégories de personnes qui militent ensemble pour éradiquer les travailleuses du sexe. Donc, c'est la droite religieuse extrême, les conservateurs chrétiens, whatever. Qui nous voient comme des menaces à leur mariage monogame, etc. Etc. Et des groupes qui se disent féministes right Que, pour elles, elles voient l'existence du travail du sexe comme essentiellement la source du patriarcat, comme si c'est notre faute que les hommes sont violents, comme si c'est toutes les femmes qui souffrent de l'énergie prostitutionnelle qu'on apporte dans la société. Et donc, c'est vraiment épeurant de dire qu'on a une société où des personnes qui se disent féministes peuvent s'allier avec des personnes extrémistes religieuses et ensemble à inventer des lois aussi violentes que ces lois-là envers d'autres femmes. Il y a des femmes comme ça que leur objectif dans la vie, c'est juste de faire du mal à d'autres femmes et qu'elles trouvent que c'est féministe.
Speaker 2:C'est ça, C'est la partie. on est féministe. féministe à temps partiel, C'est un féministe impartielle.
Speaker 1:C'est un féministe qui, je pense mal, qui part de mauvaises sources, qui a tort un peu de c'est quoi les problèmes dans la société.
Speaker 2:Moi, ce qui me, ce qui me dépasse un peu avec ce genre de mentalité, c'est que, techniquement, si les hommes n'étaient pas violents, qu'il y ait des filles qui offrent des services ou non, ils ne seraient pas violents si les hommes n'étaient pas infidèles, qu'il y ait des filles qui offrent des services ou non, parce que ce n'est pas comme si les gars trompent juste avec des escorts. Vous n'allez pas me faire croire que tous les gars qui trompent payent. Je refuse. Et j'ai beaucoup de clients célibataires aussi. Ils ont des trompes, personnes déjà en partant. Il y a beaucoup de gens qui sont veufs, il y a beaucoup de gens qui sont handicapés. C'est pas des gens qui trompent systématiquement. Puis, en quoi, c'est lui qui fait l'action de tromper. Tu comprends moi je suis célibataire.
Speaker 2:Chez nous, j'offre un service, comment on dit? il y a des thérapeutes aussi, on offre la thérapie. Est-ce que les hommes pourront tous prendre des services de thérapie? Clairement, ils sont capables de refuser les services qu'ils s'offrent. Clairement, il y a des gens qui offrent des services et les hommes sont capables de ne pas aller les prendre.
Speaker 2:Oui, on est très bon en marketing, c'est sûr qu'on en attrapeper ta femme, mais t'étais sur Léo en train de scroll. T'étais sur Homme 6 en train, mais t'allais pas tromper. Mais t'étais sur OF en train de, comme un rêve. Ah, ah, ah, ouais les gars.
Speaker 1:On peut être tenu responsable de ces choses-là. Puis, il y a beaucoup de femmes aussi, même si elles sont en couple, que le fait que leur conjoint va avoir des travails du sexe, que ça ne leur pose pas de problème.
Speaker 3:Non, plus Ce n'est pas violent.
Speaker 1:Puis, ça, c'est quelque chose aussi que des femmes qui ne sont pas travaillées du sexe, une façon qu'elles peuvent être des alliées. c'est pas des violeurs. Si vous entendez que quelqu'un a déjà payé pour du sexe, great, Demandez-lui s'il a bien traité la femme.
Speaker 3:Puis c'est ça la question.
Speaker 1:Mais quand on a, je pense, beaucoup de jeunes femmes maintenant aussi, que même comme si le gars regarde la porno, elles veulent plus le fréquenter, que tout est vu comme plus, que c'était Comme back in the day, il fallait que la femme soit vierge pour être assez bonne pour le gars.
Speaker 2:Mais là maintenant, il faut que le gars soit comme asexué et qu'il ait jamais.
Speaker 3:C'est ça, il faut qu'il ait les yeux purs.
Speaker 1:Moi personnellement, un bon client qui a toujours bien traité des travailleuses du sexe. je trouve que ça fait un meilleur conjoint que quelqu'un qui déteste les travailleuses du sexe et qui ne paierait, qui se pensent meilleur que ça. Je pense qu'il faut qu'on se questionne un peu aussi sur qui contribue à ce stigma, à créer un peu de ou à créer des conditions propices à la violence dans l'industrie.
Speaker 2:Quand vous allez voir le gouvernement pour essayer de changer des lois. C'est quoi, un peu les lois que vous aimeriez qu'on mette? Ou, bien sûr, enlever celles qui nous nuisent. Mais y a-t-il des lois qu'on voudrait rajouter? Y a-t-il des lois qu'on veut garder mais changer?
Speaker 1:Donc, on a fait tout un exercice en 2016-2017, après le changement de loi, tout le monde est travaillé. on était très déprimés de ça. Puis on s'est dit on crie depuis toujours décriminalisation, décriminalisation. Mais est-ce qu'on est tous d'accord de ce que ça veut dire?
Speaker 3:Est-ce qu'on?
Speaker 1:s'est bien concertés. Donc, on a fait un travail sur un an et demi avec les groupes partout au Canada. On s'est éduqués, on a vraiment pris le temps et on a développé une position par consensus vraiment loin. Et la conclusion, c'était intéressant, c'était de dire que ce qu'on veut, c'est de retirer toutes les lois dans le cadre criminel qui sont spécifiques au travail du sexe, donc proxénétisme, achat de services sexuels, bénéfices matériels, publicité. On veut enlever tout ça. Et puis, on veut donc laisser les lois, ce qu'on appelle d'application générale, être utilisée au besoin. On sait que c'est déjà un mauvais système, puis que la plupart des lois sont pas super utiles, mais l'idée, c'est que si, en tant que travailleuse du sexe, je me fais agresser sexuellement, bien, c'est une agression sexuelle, c'est déjà illégal.
Speaker 1:Si je me fais battre par quelqu'un, bien, ça existe déjà ce qu'il lui faut pour adresser des situations criminelles de violence. Mais si on retire du code criminel, ça veut dire où est-ce que le travail du sexe se retrouve? Là, il se retrouve dans les lois du travail, les normes du travail, la santé et la sécurité au travail. On a des protections. Au Québec surtout, on a quand même des bonnes protections pour les travailleurs. Donc, donc, là, ça devient si je vis de la violence, mais là c'est le code criminel, je peux porter plainte ou non, selon ce que je veux faire. Si mon patron ne paye pas, je vais au norme du travail. Donc, c'est des choses civiles qui n'impliquent pas la police, qui impliquent de faire valoir nos droits en tant que travailleuse.
Speaker 1:Parce que si le client ne payait pas, mettons Si le client ne te paye pas, mais là c'est du droit civil un peu comme un vol. Ça dépend de la situation, ça peut être un vol, si c'est selon la situation, ou ça peut être une cause au civil de quelqu'un qui te doit de l'argent, genre ton sugar daddy qui te doit comme 2000 par mois.
Speaker 1:Puis que là, il ne te paye plus depuis trois mois, mais tu as un contrat avec lui, tu peux mettre par écrit, on peut s'entendre, on peut avoir des conditions claires, puis ensuite, quand on a un contrat qui est valide légalement, on peut prendre des mesures pour le faire respecter. Donc, ça nous met dans non. Les lois existantes s'appliquent assez bien au travail du sexe. On est contre des lois, par exemple, d'ajouter, disons, le condom obligatoire ou des dépistages obligatoires pour les travailleurs du sexe. Ça, c'est toutes des choses qu'on trouve que c'est pas utile.
Speaker 2:Ça va à l'encontre des sciences, comme si les travailleuses se dépistaient pas plus Tout le monde, c'est faux. Mais les gars de Tinder, c'est eux qui devraient avoir des pistes. C'est obligatoire. Tu ne peux pas te loguer si tu n'as pas envoyé tes papiers.
Speaker 1:Effectivement, si la population générale se faisait dépister plus on avancerait beaucoup. Mais aussi, il y a des travailleurs sexes qui vivent avec des ITSS. Quelqu'un peut avoir une hépatite, peut avoir le VIH, travailler dans l'industrie et être parfaitement sécuritaire. On n'a pas besoin d'aller contrôler. Tout ce que ça fait, c'est que si, justement, ces personnes-là se retrouvent à ne pas être capables de travailler parce qu'elles ne peuvent pas passer le test, on vient de créer une nouvelle catégorie de travailleuses du sexe qui vont être ciblées.
Speaker 2:Qui vont maintenant?
Speaker 1:être illégales parce qu'elles travailléchit. C'est contrairement à des modèles de légalisation comme à Amsterdam, par exemple, ou au Nevada d'avoir comme les vitrines et d'avoir des choses où tu peux seulement travailler dans certains endroits ou d'avoir une licence.
Speaker 1:Ce qu'on dit, c'est que les personnes qui peuvent rentrer dans ce cadre-là, elles risquent d'avoir des assez bonnes. Mais toutes les personnes qui ne rentrent pas dans ce moule, eh bien, qu'est-ce qu'on fait avec elles? Elles ne vont pas arrêter de travailler, elles vont juste travailler dans des conditions plus dangereuses. Donc, nous, c'est vraiment ce qu'on appelle la décriminalisation, qui est de retirer entièrement du code criminel. C'est plus facile de travailler dans l'industrie. On peut être créatif. On sait que les travailleurs du sexe, on est vraiment créatif. Donc, on peut penser des petites agences avec juste quelques travailleurs du sexe, des méga-agences, toutes sortes de bordels différents avec des thèmes, des services.
Speaker 1:On peut se spécialiser et ouvertement publiciser qu'est-ce qu'on se spécialise, on peut vraiment répondre à des besoins. On peut créer une offre de services aussi pour les clientes femmes qui, en ce moment, ont très peur d'avoir accès à des services parce qu'elles sont, je pense, plus sensibles à la criminalisation, puis à la crainte de ce qui peut arriver, pour se sentir en sécurité. Donc, on pourrait vraiment développer l'industrie de façon intéressante et redonner beaucoup de contrôle aux travailleuses du sexe, plus que quand, si on veut ouvrir une agence, il faut qu'on ait quelqu'un qui est prêt à contrer la criminalisation puis à prendre le risque de se faire arrêter puis d'aller passer 10 ans en prison s'ils se font prendre. Si on enlève ça, je pense qu'on va avoir une industrie beaucoup plus féministe et beaucoup plus diverse et intéressante pour les travailleuses et les clients aussi mais ce n'est pas que mettons.
Speaker 2:Les salons de massage sont un peu contrôlés par la mafia et des affaires dans le genre Ça, c'est tout ce qu'on entend. Parce que moi, j'ai très peur. pour cette raison, je voulais ouvrir un salon de massage BBW friendly. J'avais envie de faire une petite affaire, un petit regroupement. J'ai tellement peur. J'ai pas envie que la mafia vienne cogner chez nous. J'ai pas envie d'apprendre qu'il faut que je donne des cotes à des psychopathes qui marchent avec des armes dans la rue. Fait que moi, j'avais peur. Est-ce que tu sais ce genre de truc-là?
Speaker 2:Je pense que c'est quelque chose qu'on a un imaginaire autour de tout ça qui est nuits, je te jure les hommes font trop peur.
Speaker 1:Mais à la base, quand on est criminalisé et qu'on s'organise, qu'est-ce que ça s'appelle du crime organisé?
Speaker 2:C'est ça, Milord.
Speaker 1:Donc, dès qu'on est des travailleurs du sexe et qu'on s'organise ensemble pour faire des crimes, eh bien on devient le crime organisé. Donc, c'est sûr que… sont gérés par des.
Speaker 2:Puis, il y a cet imaginaire-là aussi dans la société Je comprends ce que tu veux dire Où on parle de réseau. On aime beaucoup le réseau de prostitution.
Speaker 1:Mais ça c'est dès qu'on est plusieurs personnes qui travaillent ensemble ça devient un réseau Et c'est épeurant quand ça devient un réseau right.
Speaker 2:C'est ça. Elle prend des grands mots pour nous faire peur. Ça marche que je perds mon salon là.
Speaker 1:Ça ne veut pas dire nécessairement que c'est facile de s'ouvrir un salon.
Speaker 1:Puis c'est sûr que toute industrie qui est criminalisée, tout le monde a peur. Il y a de la compétition des fois, qui peut être malsaine, que justement, il y a des descentes de police fréquentes. Pourquoi est-ce que la police ne ferme pas tous les salons immédiatement si tout est illégal? mais c'est politique, beaucoup plus qu'une notion de crime organisé. Qu'ils contrôlent, c'est qu'ils savent que si, demain matin, ils ferment tous les salons, le public va commencer à dire Mais c'est pas normal, cette idée qu'on parlait tantôt, que le public pense que c'est pour nous protéger si la police est trop répressive, ils vont dire Maiscepter.
Speaker 1:Et donc, quand on ouvre des salons, qui vont cibler, ils vont cibler. Qui voient comme des proies faciles, ils vont cibler. Donc, c'est sûr que ça demande, il faut vraiment avoir un courage pour avoir des salons de massage ou toute autre entreprise dans l'industrie du sexe, parce que la plupart réussissent à travailler sans trop de problèmes. Mais le jour où il y a une arrestation, il y a une descente et ils arrêtent tout le monde. C'est des années et des années en prison dans la campagne Scribe. Donc, c'est complexe.
Speaker 2:Toi, ça fait combien de temps que tu travailles chez Stella Et disons pourquoi tu as commencé là.
Speaker 1:Moi, ça fait neuf ans que je suis la directrice chez Stella. Disons, pourquoi tu as commencé là? Moi, ça fait neuf ans que je suis la directrice chez Stella. J'ai connu Stella il y a vingt quelques années en tant que personne qui utilisait des services, et puis, pourquoi je suis chez Stella? En tant que travailleuse du sexe. Je pense qu'il y a un moment des fois où, quand on essaie de faire autre chose et qu'on est undercover, qu'il y a un moment des fois où, quand on essaie de faire autre chose et qu'on est undercover, qu'on fait toujours attention, qu'il faut que nos collègues sachent pas qu'est-ce qu'on fait, qu'on a peur là, le jour où, moi, j'ai une histoire où je travaillais, j'ai eu un emploi comme civil pendant un temps, et puis on prépare le party de Noël Et moi, je suis en train de dire ah, non, tel hôtel, non, non, ça, non, non, j'ai toutes les infos sur les hôtels. Et là tout le monde me regarde comme mais qu'est-ce qui se passe? Je suis comme ah, non, est-ce qu'on va découvrir? qu'est-ce que je fais?
Speaker 1:Donc, la pression comme ça qu'on vit des fois en tant que travaille, je peux être moi-même où je n'ai pas à cacher ces choses-là où mon expertise de travailleuse du sexe, elle, est célébrée et reconnue. Ce n'est pas juste comme quelles études j'ai faites et quel emploi je peux mettre sur un CV, mais on reconnaît aussi que l'industrie du sexe m'a appris beaucoup de choses utiles pour mon travail. Mais là, tout à coup, ça fait un emploi où on se avec nos valeurs, on peut militer et faire des choses en même temps. C'est ça qui m'a attirée et qui me garde chez Stella. Quand on a connu ça dans un emploi, c'est très difficile après d'imaginer d'avoir n'importe quel autre emploi.
Speaker 2:Est-ce que tu connais? c'est sûr que tu parles de Stella, mais est-ce que tu connais d'autres organismes qui font les mêmes choses dans d'autres villes? Stella, c'est à Montréal. Je connais Vénus à Laval parce que j'habitais à Laval. Tu en as dit d'autres ailleurs pour qu'ils puissent aider des filles de pas à Montréal.
Speaker 1:Oui, il y a différents types d'organismes. Il y a des organismes comme Stella, qui sont par et pour les travailleuses du sexe, comme je dis puis on est vraiment dans toute la globalité de ce que les travailleurs du sexe ont besoin.
Speaker 1:Donc, ça, il n'y en a pas beaucoup au Québec, il y en a ailleurs dans le monde. Par contre, il y en a un peu partout. Là, il y a un réseau global des groupes de travailleurs du sexe, où il y a, je pense, à peu près 150 groupes membres dans plusieurs pays Au Québec. Donc, il y a nous, il y a Projet Lune à Québec, il y a ASTEC, qui est un groupe trans. Ah, je ne connais pas. Oui, astec, ils sont vraiment excellents. Ils sont dans les locaux de Cactus, c'est un groupe trans. Donc, leur mission, c'est les personnes trans.
Speaker 1:Mais comme il y a beaucoup, beaucoup de femmes trans qui font le travail, du sexe, ça devient que c'est une spécialité aussi pour eux Et donc, ça, c'est vraiment les groupes par et pour qui offrent des services. Mais il y a toutes sortes d'autres groupes qui ne sont accompagner un peu, mais ce n'est pas eux nécessairement qui vont avoir l'expertise légale ou qui vont faire la défense de droits collectifs pour les travailleurs du sexe, mais ça reste super important. Donc, il y en a un peu partout, dans toutes les régions. Il y a généralement un projet à travers…. La façon généralement de trouver un groupe, c'est de chercher… C' de la région et de voir avec eux, de regarder autour, parce que le mouvement VIH a des positions pour la décriminalisation, pour le respect des travailleuses du sexe, donc, c'est quelque chose qui est acquis dans ce milieu-là.
Speaker 1:Si on cherche à travers, disons, des groupes de femmes, il y a des bonnes chances qu'on se retrouve face à des choses problématiques. Donc, en passant par les groupes VIH, on peut généralement trouver, trouver des services de base. Puis, c'est sûr que si une travailleuse de sexe en dehors de Montréal, elle a une question qui ne peut pas être répondue par ces groupes-là, elle est toujours bienvenue de nous appeler. Aussi, on ne pourra pas aller la visiter chez elle, chez Coutini, mais on pourra prendre son appel puis voir comment on peut l'aider, puis la soutenir dans ce qu'elle veut.
Speaker 2:Puis dans les J J'ai deux questions pour finir. Dans les services offerts aux travailleuses je sais que je sais-tu, je pense que je sais qu'il y a des préservatifs, mais vous les amenez aussi chez nous et dans les salons de massage ou juste chez nous.
Speaker 1:Oui, on peut les amener partout. On peut les amener dans les milieux de travail, on peut les amener à la maison, on peut se rencontrer dans un métro, on peut se rencontrer dans une ruelle, quelque part se sentir un peu.
Speaker 1:Peu importe ce que la personne a besoin. C'est sûr qu'on encourage aussi les personnes à venir nous voir dans nos locaux pour prendre du matériel, mais on se déplace partout sur l'î le matériel, la documentation, toute autre chose qu'elle a besoin aussi. Puis donc, on donne généralement une boîte de condoms par personne, ce qui est à peu près 144 condoms Boîte mélangée.
Speaker 1:On peut mélanger. On a toutes sortes de condoms, donc on peut aller avec les sortes spécifiques. Quelqu'un qui veut juste des durs ou qui veut juste un mélange, on a vraiment toutes sortes. On a des condoms de couleurs, pour qu'on a les règles pour que ce soit bien subtil.
Speaker 1:On a des condoms minces, on a des condoms sans latex, des réguliers, des fits. Ça, c'est des condoms que beaucoup de personnes ne connaissent pas, mais qui sont vraiment utiles. Le fit, le condom, il est un peu la même taille, mais la base, elle, est plus serrée. Donc, pour des plus petits pénis, ça ne va pas glisser. Mais aussi, des fois, quand il y a trop de lubrifiant, puis que le condom va rouler, le fit, ça fait un peu, si le pénis est trop gros, ça va faire un peu comme un effet cock ring. Donc, il faut faire attention de ne pas le mettre sur un trop gros pénis, à moins.
Speaker 3:Ah, moi tu veux vraiment durer 59 minutes et 59 secondes à te faire pander.
Speaker 1:Mais c'est vraiment des condoms utiles que des fois quand on a ce problème-là, ou qu'on a peur que le client peut enlever donc d'apprendre les fits.
Speaker 2:Je les encourage tout le monde à les essayer.
Speaker 1:Puis, on a aussi des condoms avec saveur, qui sont moins populaires maintenant, mais les blowjobs avec condoms, ça reste. Il y a 20 ans, c'était la norme dans l'industrie. On a perdu un peu ça, mais je pense que ça revient Parce que tout le monde dit GFE.
Speaker 2:Quand tu dis GFE, on dirait qu'il n'y a personne qui veut un blowjob avec condom. Quand tu vends des GF.
Speaker 1:C'est sûr, mais il y a'avoir une grande conversation. On n'a pas besoin du consentement du client pour mettre un condom. On peut le faire et voir ce qu'il se passe.
Speaker 1:Le truc pour les blowjobs avec condom, pour faire même des fois des meilleurs blowjobs que sans condom, c'est de prendre une pochette de lubrifiant Nous, on les donne à des petites pochettes de lubrifiant et de le mettre à l'intérieur du condom Et après, on met le condom Généralement avec la bouche, comme ça, le client ne voit même pas, mais la sensation du lubrifiant à l'intérieur du condom, ça fait vraiment une belle sensation. Il y a beaucoup de clients qui aiment ça. Ça ne fait pas de dégâts aussi, ça peut être vraiment nice.
Speaker 1:C'est quelque chose à ne pas se décourager Avant je faisais ça, ils ne se plaignaient pas en fait. Non, Non, ils sont très contents.
Speaker 2:D'habitude, Ils ne se plaignent pas, mais des fois peut-être, pour le deuxième, Ils sont comme ah le deuxième, c'est correct. Je ne sais pas si tu veux que tu fasses un deuxième tour. Là tout ça. Mais la plupart du temps, ils ne se plaignent pas vraiment. C'est justeas demandé. J'ai dit oui, puis ensuite je cache. Avant, j'en parlais juste pas. Fait que je m'étais comme si de rien n'était. Ils sont comme ah OK.
Speaker 1:Oui, puis souvent la sensation, elle est vraiment tout aussi bonne, Surtout avec le lubrifiant à l'intérieur, c'est ça, c'est vraiment. Moi j'encourage toujours à essayer, c'est quelque chose que quelqu'un veut offrir on prend nos décisions et on assume. ça C'est très correct. mais des fois, on prend pour acquis. C'est ça la différence que maintenant l'industrie a moins qu'elle avait avant. Avant, on avait beaucoup plus de mentorat. Peut-être qu'on travaillait dans des agences collectivement, il y avait toujours une vieille qui nous expliquait tout comment faire ces choses-là.
Speaker 1:Mais maintenant, il y a tellement de travailleuses sexes qui travaillent toutes seules qu'elles sont indépendantes. elles sont autonomes Et donc elles n'ont pas personne pour leur dire qu'en fait, c'est correct peut-être d'essayer de faire ça. Il faut juste prendre tout ce que le client te dit comme quelque chose que tu es obligé de faire nécessairement, que tu peux négocier, que, justement, même si par texto, il t'a demandé que tu as dit oui, puis peut-être que tu es à l'aise aussi de le faire sans condom, mais ça ne t'empêche pas de l'offrir live, puis peut-être que dans le moment, ça peut te protéger. C'est sûr que ce n'est pas deée, on peut l'avoir dans la gorge. C'est frustrant, mais aussi la syphilis se transmet. comme ça Et pendant comme 20 ans, on avait 0 cas de syphilis chez les femmes à Montréal. C'est super. Même la santé publique disait que la syphilis, elle, est éradiquée chez les femmes à Montréal.
Speaker 1:Well, en fait il y a une réflexion Ça fait cinq ans qu'on voit vraiment une augmentation des cas. ça se traite la syphilis, il suffit de se faire tester, mais il y a des risques aussi à travers ça. Puis la gorge, c'est une des façons. Donc, souvent, quand, depuis 20 ans, on n'a plus l'habitude de penser, puis qu'on prend juste la chlamydia, gonorrhée, puis, honnêtement, on peut se dire OK, un petit mal de gorge hon.
Speaker 1:No big deal. Mais maintenant, il faut commencer à calculer aussi le risque de syphilis, puis se poser des questions de est-ce que c'est pertinent ou non de s'en inquiéter. Il ne faut pas non plus, non, mais c'est quelque chose que si on n'est pas au courant, ça vaut la peine de s'éduquer un peu là-dessus, j'aime ça Mettons, admettons Jésus je n'ai plus parlé.
Speaker 2:Si jamais quelqu'un à la maison avait envie de travailler pour Stella. Travailler chez Stella. Comment ça marche, comment vous prenez une nouvelle personne, est-ce que vous prenez souvent? Vous engagez souvent. Comment ça se passe vouloir travailler chez Stella.
Speaker 1:On a la très bonne chance chez Stella qu'on a une équipe de travail qui est assez stable. On a un employé qui est là depuis plus que 20 ans. Dans le communautaire, c'est pas la norme. On entend dans le communautaire, le roulement personnel constant, Mais nous on est très fiers qu'on a des personnes qui restent assez longtemps.
Speaker 1:Donc, on n'est pas constamment en train d'embaucher à la chaîne, mais on a régulièrement des postes qui se libèrent, soit parce qu'on peut engager, ou parce qu'il y a quelqu'un qui s'en va, puis, là, on ouvre le poste. Donc, la meilleure chose à faire, c'est de s'inscrire à nos infolettres, donc, sur notre site web, là, on peut s'inscrire. Il y a un bulletin qui est seulement pour les travailleuses du sexe, il y a un bulletin qui est pour tout le monde aussi, donc de s'inscrire, de nous suivre sur les réseaux candidature. Puis on est toujours très contentes d'accueillir des nouvelles personnes dans notre organisme. Puis, ce qui est intéressant, c'est que, nous, ce qui est le plus important pour nous, c'est souvent l'expérience de travail du sexe, c'est les capacités de la personne, ses compétences, c'est pas quel diplôme elle a, c'est pas quelle expérience formelle de travail elle a, mais c'est vraiment, c'est quoi ses compétences réelles, c'est quoi ses intérêts.
Speaker 1:Donc, on va souvent engager des personnes que c'est leur première expérience en dehors de l'industrie du sexe. Donc, on s'assure d'avoir un environnement où on prend le temps, on forme les personnes, où on n'arrive pas avec la pression de comme go go go maintenant, il faut tout savoir.
Speaker 1:Donc, c'est un environ que je pense qu'il est cool pour beaucoup de travailleuses du sexe aussi, puis pour des travailleuses du sexe qui aimeraient travailler dans le communautaire, même si ce n'est pas chez nous. c'est sûr que tout le monde est toujours bienvenu de nous appeler et de parler avec une intervenante pour, justement, préparer son CV, pour regarder c'est quoi ses compétences, pour réfléchir aux questions de comment est-ce qu'un rêve comme ça peut être atteint.
Speaker 3:OK, j'aime ça.
Speaker 2:C'est tout ce que j'avais aujourd'hui comme question pour toi et pour Stella. Est-ce que pour un mot de la fin, est-ce qu'il y a quelque chose que, peut-être, je n'ai pas demandé que tu aimerais dire?
Speaker 1:Non, mais merci beaucoup de m'avoir invitée. Merci pour tout le travail que tu fais. Je sais que toute la communauté est des grandes fans. Mon équipe sont des fans et puis, on est toujours très heureuse de supporter des femmes de notre communauté qui prennent le risque, qui font des choses, qui utilisent leur créativité. Donc, merci pour ta contribution à notre mouvement on essaye, on essaye.
Speaker 2:Merci d'être venue aujourd'hui. Merci d'avoir répondu à mes questions. Si jamais, à la maison, vous avez des questions de plus pour les laisser, peut-être qu'on pourra faire une partie 2. Peut-être que je pourrais aller faire un vlog vox pop directement là-bas. Je pourrais aller vous montrer ce que ça a à dire. Tout est rose, toutes les murs. Tu veux dire J'adore, je ne me sou murs blancs, je n'ai pas de souvenirs.
Speaker 1:Il y a beaucoup de roses.
Speaker 2:Je vais retourner me rafraîchir la mémoire. Don't forget d'utiliser le code promo BGFL Non, c'est le mot de podcast, sauf à 15. Tous les codes promo fonctionnent, sauf à 15, pour 15% de rabais chez Ross Company. N'oubliez pas, dès qu'on peut payer le loyer ce mois-ci, le reste des fonds va s'en aller chez Stella, par plaisir. Puis, c'est tout ce que j'ai à dire. Oui, vous pouvez aller sur le Patreon pour voir les épisodes à l'avance et pour contribuer à la chose. Sinon, allez sur le site de Stella pour donner des fonds pour qu'ils puissent déménager, pour qu'on puisse avoir un grand local juste, pareil pour nous, comme on dit. Donc, on se revoit la semaine prochaine, merci, d'avoir écouté l'épisode d'aujourd'hui.
Speaker 3:Juste un dernier rappel, avant de vous quitter, qu'une autre manière de supporter le podcast, c'est bien d'aller voir sur mon site web, alchablackcom. J'ai mis une petite formule d'abonnement mensuel qui servirait un peu comme un pétunion pour encourager. Deux dollars par mois, c'est rien pour toi, mais c'est énormément pour moi. Merci d'encourager le podcast de toutes les manières que vous pouvez. Tous les liens vont être dans la bio Et merci de votre support.